Un brin d’amour pour notre planète
Notre planète Terre a été diagnostiquée depuis un bon bout de temps comme étant en mauvais état. Elle souffre particulièrement d’un surplus de plastique et d’embonpoint résultant d’une surconsommation irréfléchie. Et en Saskatchewan, ça ne va guère mieux.
Un dicton dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions. C’est ce qui est arrivé depuis quelques années lorsque le gouvernement provincial a averti plusieurs municipalités que leur dépotoir allait bientôt atteindre leur limite de durée de vie. Et en 2022, plusieurs d’entre eux ont été fermés.
La ville de Gravelbourg s’est retrouvée dans le lot des lieux visés et a donc dû procéder à la fermeture de sa décharge. On y dépose encore certaines choses, mais ce sont vraiment les derniers instants de vie de cet espace.
Nos déchets non recyclables vont donc dorénavant à Moose Jaw. Le bon côté de la chose, c’est la fermeture du dépotoir : moins de déchets locaux, moins de vermines.
Mais il y a aussi l’envers du décor : des coûts très élevés pour décontaminer le site, l’empreinte carbone laissée par le camion qui vient toutes les deux semaines de Moose Jaw pour ramasser nos déchets, soit environ 230 km aller-retour.
Vouloir recycler relève du parcours du combattant. La même compagnie qui ramasse nos détritus récupère aussi notre recyclage : pour essayer de s’y retrouver entre les deux, il faut consulter sa liste.
Notre site de Sarcan permet de déposer contenants, piles, peintures et produits électroniques. Les stylos, eux, sont ramassés à Staples, à Moose Jaw. Les sacs de plastique, pour leur part, peuvent aller chez Superstore, toujours à Moose Jaw. Enfin, les lumières fluorescentes sont récupérées occasionnellement.
C’est bien beau d’essayer de recycler, réparer, récupérer, réutiliser, mais ça dépasse l’initiative individuelle. Il manque une politique globale sur l’environnement et particulièrement le recyclage au niveau de nos gouvernements, du fédéral au provincial en passant par le municipal.
Il faut trouver une solution globale : avoir des produits qui se réparent, qui se recyclent, qui peuvent être décomposés et renvoyés au point de départ sans se retrouver dans la nature, abaisser la consommation, avoir une économie circulaire, améliorer la collecte sélective, avoir des écocentres, améliorer le compostage, éduquer la population, encore et encore.
Agir collectivement pour l’environnement, ce serait montrer de l’amour pour notre planète. Il faudra faire encore plus pression sur nos dirigeants pour qu’ils agissent.
Certes, la situation est inquiétante, mais beaucoup d’occasions d’améliorer notre vie et de préserver notre planète existent. Ce sont autant de perspectives de carrières pour nos jeunes en recherche de travail.
Chaque geste individuel peut devenir, aussi minime soit-il, un valentin d’amour pour notre planète.
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Michel Vézina
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