L’ACFR calme le jeu lors de son AGA
REGINA - Agitée par plusieurs tempêtes durant les cinq dernières années, l’Association canadienne-française de Regina (ACFR) a voulu démontrer lors de son Assemblée générale annuelle (AGA) du 26 septembre qu’elle avait redressé la barre grâce à une année 2019-2020 plus que satisfaisante.
C’est dans le calme et le respect que l’ACFR a tenu sa rencontre virtuelle en présence d'une centaine de participants. À l’ordre du jour : budgets, rapports d’activités, espaces communautaires, entente avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), élections et changement de nom.
« En une année, la notoriété de l’ACFR a considérablement changé. Les débuts ont été assez difficiles mais le taux de participation est bon, et ne cesse de grandir. La diversité de nos partenariats et la tenue d’activités nouvelles ont stimulé l’intérêt et la satisfaction de la communauté », indique Elma Bos, directrice générale de l’ACFR.
L’AGA était retransmise via l’option webinaire de la plateforme Zoom et présidée par Kymber Zahar, de retour à son poste cet été. La rencontre était animée par Claire Bélanger-Parker, visage connu dans la communauté depuis plus de vingt ans.
Diversité et adaptabilité
C’est grâce à une gymnastique technique due au grand nombre de participants que la rencontre a débuté. Alors que des rumeurs annonçaient une AGA sous haute tension, l’organisme a su trouver les moyens de s’outiller pour respecter la voix de ses membres.
« La plateforme Webinar de Zoom permet d’enregistrer toute la rencontre, les commentaires, les votes, les questions, les chats même privés. Nous voulons une transparence totale tout en nous concentrant sur le contenu et les panélistes », souligne la présidente de l’ACFR, Kymber Zahar.
L’organisme a ainsi opté pour des préinscriptions, des sondages, des tours de paroles et un agenda serré pour mener sa rencontre et présenter ses résultats d’activités pour l’année passée.
Du Grand rendez-vous de la rentrée de septembre 2019 aux 5 à 7, en passant par le projet Slame tes accents, la soirée Drive-in de la Saint-Jean-Baptiste, ou encore la création d’un jardin communautaire au Pavillon secondaire des Quatre-Vents de l’école Monseigneur de Laval, l’ACFR a dressé le bilan d’une programmation riche et variée.
Les participants ont pu déceler une touche de regret dans le rapport de la direction qui a indiqué que le meilleur de la programmation, un projet en partenariat avec la galerie d’art MacKenzie, aurait dû avoir lieu en mars. La pandémie a bouleversé le programme : « Nous avions recruté et formé des bénévoles, enseignants, membres d’organismes pour effectuer des visites guidées en français de l’exposition consacrée à Sitting Bull. Une conversation entre artistes franco-métis devait se tenir pour inaugurer la soirée. C’était notre plus gros projet », regrette Elma Bos.
Une nouvelle entente
Le 24 septembre dernier, l’ACFR a conclu une entente avec le CÉF pour la gestion et le partage d’espaces communautaires, en lien avec les projets du café et du jardin communautaires mais aussi avec la création d’une nouvelle école à Regina.
La signature de cette entente a soulevé des interrogations chez les membres, notamment parce qu’elle s’est faite rapidement avant l’AGA. La présidente Kymber Zahar a répondu : « Depuis mon retour à la présidence, nous avions pris la décision que cette signature d’entente soit une priorité et nous voulions le faire avant la fin du mandat du conseil d’administration, donc avant l’AGA. Le travail des négociations sur cette entente s’est fait en petit groupe en pensant au bien de la communauté. »
Ce fonctionnement a été défendu par Laurier Gareau, membre du CA, qui a expliqué que « l’entente a été travaillée en petits groupes composés du CA de l’ACFR et du CÉF ». En outre, « le CA du Carrefour des Plaines va prochainement prendre la relève comme comité de gouvernance pour la gestion des espaces communautaires », a-t-il ajouté.
Le message a été doublement appuyé par la direction de l’ACFR qui se félicite du processus de négociation ainsi entrepris : « Nous sommes heureux d’avoir renoué des liens solides avec des partenaires communautaires à travers différents projets comme celui d’un espace scolaire-communautaire. »
Changement de nom différé
Si c’est un vent nouveau que tente de faire souffler l’ACFR, la décision d’adopter un nouveau nom devra attendre. L’organisme est passé à deux doigts de changer de nom avec 65 % des membres qui ont voté pour adopter le nom « Association communautaire francophone de Regina ». Toutefois, tout changement aux statuts et règlement de l’organisme doit se faire avec deux tiers des membres votants et présents, soit 66 %.
Les membres avaient déjà eu accès à un premier sondage en ligne le 26 mai dernier proposant cinq noms. Un autre vote aura lieu lors de la prochaine AGA de l’ACFR.
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Leslie Diaz
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