La Cité universitaire francophone officiellement lancée
Dévoilement du logo de la Cité universitaire francophone
Scott Moe, ministre de l'Éducation supérieure de la Saskatchewan, Vianne Timmons, présidente et vice-chancelière de l’Université de Regina et Sophie Bouffard, directrice de la CUF.
Photo: Émilie Dessureault-Paquette (2015)
REGINA - La Cité universitaire francophone (CUF) a été inaugurée le 1er septembre 2015 devant un parterre de personnalités issues de la communauté, du monde académique et politique. La nouvelle entité a pour mission de promouvoir l’enseignement en français.
La CUF ne pouvait pas passer à côté du symbole. Née de la fusion, le 7 juillet dernier, du Département de français de l’Université de Regina et de l’Institut français, la cite a été inaugurée le jour de la rentrée scolaire. Etant une faculté, elle possède ainsi le statut académique nécessaire lui permettant de gérer de façon autonome des programmes et des cours en français ainsi que d’avoir le contrôle sur son propre corps professoral.
Opportunité pour le français
La directrice Sophie Bouffard a qualifié ce projet de « moment historique », voyant dans cette cité une réelle avancée pour l’enseignement postsecondaire en français en Saskatchewan.
Les différents intervenants ont unanimement insisté sur l’importance de la CUF et des liens étroits que la nouvelle faculté devra entretenir avec la communauté fransaskoise. Vianne Timmons, présidente et vice-chancelière de l’Université de Regina, dans un discours en anglais, a qualifié ce tournant comme « une nouvelle ère dans l’éducation en français, dans le souci d’un engagement communautaire. C’est une belle opportunité pour le français, pour l’apprendre, et faire vivre sa culture ». Le commissaire aux langues officielles du Canada avait fait le déplacement à Regina pour l’occasion. Graham Fraser a misé lui aussi sur « l’importance d’une telle institution, dans un contexte minoritaire, pour la vitalité de la langue au sein de la communauté ».
Rester vigilants
La présidente de l’Assemblée communautaire fransaskoise, Françoise Sigur-Cloutier, est revenue sur le long cheminement qui a mené à la création de la Cité. Elle a rappelé que dans le passé, « la communauté était restée sur sa faim. La route qui a mené à la cité a été pleine d’embûches » avant d’ajouter qu’au final, la réalité minoritaire avait été reconnue au sein du mandat de la CUF. Selon François Sigur-Cloutier, « il y a eu des moments où le dialogue a été difficile, mais les lignes de communications sont restées ouvertes et la solution est satisfaisante. J’ai l’espoir que la cité contribuera à la Fransaskoisie ». La présidente de l’ACF n’a toutefois pas voulu donner un blanc-seing à la direction. « Nous resterons vigilants », a-t-elle conclu.
L’inauguration étant faite, de nouveaux programmes francophones préparés par la Cité universitaire seront disponibles dès l’automne 2016.
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