Denis Magnan : au cœur des grandes réussites de la communauté fransaskoise
Tout ceux qui l'ont connu s’accorde pour dire que Denis Magnan, décédé le 30 mars 2019 à l'âge de 71 ans, était un grand humaniste, un amant de la musique et qu’il était toujours prêt à rire et à engager des conversations. L’homme politique fransaskois a été au cœur de développements majeurs pour la communauté fransaskoise.
D’abord entrepreneur, monsieur Magnan était quelqu’un de toujours cordial et disponible pour son entourage. Lorsqu’il se présente à la présidence de l’Association canadienne-française de la Saskatchewan (ACFC), l’ancienne appellation de l’Assemblée communautaire fransaskoise, il n’est peut-être pas conscient des avancées significatives que la communauté entière réalisera durant son mandat. Il occupera ce rôle pendant quatre ans, soit de 1991 à 1995.
Trois grands acquis, qui marquent encore la francophonie d’ici, ont été établis sous sa présidence. D’abord, il fera partie des négociations pour entériner la première entente-cadre de financement en éducation française entre le gouvernement fédéral et la Saskatchewan. Ce type d’entente existe toujours aujourd’hui et constitue les termes et les fonds désignés allant à l’éducation en français langue première. De plus, cette entente établit également les fonds pour le développement communautaire.
La seconde initiative majeure de Denis Magnan a été de mettre sur pied la Fondation fransaskoise telle qu’on la connait aujourd’hui. Selon monsieur Florent Bilodeau, directeur général de l’ACFC de 1991 à 1994 : « C’est lui le parrain de la Fondation fransaskoise ! Lors d’une réunion du conseil d’administration à Prince Albert, Denis avait déclaré que si notre rêve était de se doter d’un Fonds, il fallait arrêter d’en parler et de passer à l’action ; et se tournant vers moi, il m’a remis un 20 $ en disant : voici le premier don à la Fondation fransaskoise ». Ce fut la semence de la Fondation qui dépasse aujourd’hui le million de dollars. De plus, l’ACFC, s’était alors engagée à débourser les dépenses de fonctionnement du Fonds fransaskois pendant trois ans et d’en assumer le secrétariat pour bien assurer son démarrage.
Finalement, au début des années 90, c’est l’époque des revendications en éducation scolaire. Bien que ce soit le Comité des parents fransaskois qui pilotent les négociations, Denis Magnan, à titre de président de l’ACFC, sera le maitre d’œuvre de la modification de la Loi scolaire afin que soit implanté le premier conseil scolaire francophone en province. Le 24 juin 1994, les élections auront lieu pour les premières divisions scolaires francophones. Une fois élus, les nouveaux commissaires d’école fransaskois prendront en charge huit écoles aux quatre coins de la province.
Le passage de Denis Magnan en Saskatchewan et à la présidence de l’ACFC a été marquant pour la communauté fransaskoise. Il a contribué à établir les fondations de plusieurs acquis d’aujourd’hui.
16175