Message du directeur général du CÉF
Durant tout le mois de mars, aux quatre coins de la Saskatchewan, les membres de nos communautés scolaires hissent bien haut le drapeau fransaskois, en compagnie de dignitaires locaux et provinciaux. Ce geste, répété chaque année, pourrait sembler anodin, mais il est hautement symbolique des racines profondes du français qui se croisent partout sur le territoire de la Saskatchewan, depuis les premiers contacts entre coureurs des bois francophones et les peuples des Premières Nations qui les ont accueillis au 18e siècle. Depuis bien avant, une portion du sud-ouest de la Saskatchewan était accrochée à la Louisiane historique, puis vendue par la France aux États-Unis en 1803. Au même moment, une société métissée allait donner naissance à de nouvelles identités d’inspiration franco-autochtone. Sans compter les vastes mouvements de colonisation qui allaient permettre aux rêves de prospérité d’un réseau de communautés francophones florissantes, de se réaliser un peu partout. Si aujourd’hui, les noms de lieux francophones comme Ferland, Prud’homme, Ponteix et Albertville figurent au répertoire toponymique provincial, c’est qu’ils témoignent d’un parcours inaliénable avec ses déceptions et ses victoires, petites et grandes. Nos écoles, nos communautés scolaires sont les dignes héritières de l’évolution de notre francophonie qui continue de se construire avec l’inclusion de savoirs et connaissances des nouvelles communautés aux nôtres. Voilà pourquoi le CÉF et ses partenaires collaborent et contribuent à faire vibrer la Fransaskoisie à travers des spectacles et événements aussi évocateurs de notre résilience. Notre présence est une petite pierre qui soutient notre édifice collectif. La francophonie, c’est nous !
Ronald Ajavon Directeur général du CÉF.
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