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Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

Isabelle Mercier apporte l’humour des Prairies au Festival de Granby
Leanne Tremblay
/ Catégories: Arts et culture, Musique

Isabelle Mercier apporte l’humour des Prairies au Festival de Granby

Le 3 août débute une nouvelle édition du Festival international de la chanson de Granby. Cette année, la représentante de la Saskatchewan est l’auteure-compositrice Isabelle Mercier de Saskatoon. Connue pour son humour et sa présence en ligne, l’artiste compte bien faire monter sur scène l’esprit des Prairies qui anime ses compositions. Entretien.

Comment avez-vous commencé votre carrière musicale ?

J'ai commencé à chanter quand j'étais adolescente au Village québécois d’antan à Drummondville, au Québec.

J'ai passé sept ans à chanter des chansons traditionnelles. C'est là où j'ai commencé à jouer de la musique et du piano pour m'accompagner.

À quel moment êtes-vous arrivée en Saskatchewan ?

Je suis arrivée en Saskatchewan durant la pandémie en 2020. J’ai composé une chanson dans la voiture en venant ici. Le trajet est très long entre le Québec et la Saskatchewan ! J'avais le ukulélé à l’arrière, puis j'ai composé ma première chanson, Su’a Transcanadienne.

Un jour, j'ai vu sur Facebook le concours Nouvelle Scène. Je me suis inscrite en n'ayant qu'une seule chanson à mon répertoire. Pendant l'été, juste avant le concours, j'en ai écrit d'autres. C'est comme ça que ça a commencé en 2021.

J'ai gagné le cœur du public à ce moment-là et je me suis dit qu’il y avait peut-être quelque chose à explorer.

On décrit votre style de musique comme « humoristique ». Est-ce le cas selon vous ?

J'aime beaucoup les groupes de style jeans bleu comme les Trois Accords. Mais je trouve que ce sont souvent des gars qui font de la musique un peu humoristique.

Quand les gens me demandent à qui on peut me comparer, je dirais une jeune Lisa LeBlanc qui, avec son premier album au Festival de Granby, avait un mélange d'humour et de chansons plus sérieuses.

Je dirais que mon style inclut des thèmes peut-être plus universels, mais que je tourne toujours un peu à la rigolade en insérant des comparaisons ou des métaphores.

L’histoire derrière la chanson Su’a Transcanadienne est intéressante…

Oui, c’est un peu ridicule. C'est l'histoire d'un gopher qui essaie de traverser la Transcanadienne. Ça ne finit pas bien parce qu’il se fait frapper par une voiture. Puis tous les animaux viennent le voir. C’est vraiment dans l'humour.

L’Ouest canadien est une source d’inspiration pour vous ?

Quand je fais de la musique, c'est très souvent sur les Prairies. Ce n’est pas fait par exprès, c’est juste arrivé comme ça. J'imagine que l'endroit m'inspire.

Les trois chansons que je vais présenter à Granby parlent des Prairies. La première s'appelle Feu de prairie. C’est à propos des relations qu'on a ici, que les gens viennent et partent rapidement. C'est rare que les gens comme nous décident justement de s’assimiler ici.

Ensuite, je ferai une autre chanson qui s'appelle La Balade du Northcote qui porte sur la résistance métisse de Batoche.

Et la dernière, c'est Maurice Paquin. C’est un Franco-Manitobain qui a eu une grosse carrière télévisuelle dans les années 1980. Il a un peu disparu du monde culturel et c'est ma quête pour essayer de le retrouver.

Vous sentez-vous partie intégrante de la communauté fransaskoise aujourd’hui ?

J'ai été chanceuse. Quand je suis arrivée dans la communauté artistique, ils m’ont fait non seulement une place, mais ils sont aussi devenus mes amis proches.

Je trouve ça vraiment le fun d’avoir la chance de jouer de la musique en Saskatchewan et aussi de créer un lien de proximité avec tout le monde.

J’ai participé au Festival fransaskois cet été et je trouve ça beau la camaraderie et le sens de la communauté qui existent en Saskatchewan pour les francophones.

Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche du Festival de Granby ?

J’ai tellement hâte ! Tout le monde est ensemble pendant trois semaines, tous les artistes suivent des formations. J’ai de la chance, car j’ai l’artiste Amay Laoni comme mentor. On va travailler surtout en interprétation.

J’ai vraiment de la chance à ce niveau-là. Je remercie grandement le Conseil culturel fransaskois de m’appuyer dans cette démarche.

Je ne le vois pas comme une compétition, mais comme une occasion d'aller chercher du mentorat et de faire avancer ma carrière. Peu importe qui remporte le prix, le but est vraiment d'absorber le plus possible.

Outre le festival, quels sont vos projets à venir ?

Au retour du festival, l’étape suivante sera une vitrine à Contact Ouest qui aura lieu à Regina du 16 au 19 octobre. Et peut-être une petite tournée après…

Puis, il y a un projet qui commence tranquillement à s'amener. Je ne peux pas encore dire qui sont les collaborateurs parce que ce n'est pas confirmé à 100 %, mais c'est du monde bien connu de la Saskatchewan.

Enfin, mon prochain single Feu de prairie sort le 4 octobre !

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