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Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Alpha Barry réélu pour un deuxième mandat

Alpha Barry a été réélu au poste de conseiller scolaire pour la région scolaire n°3 incluant Regina et Moose Jaw. Celui qui est aussi président du Conseil scolaire fransaskois l’a emporté avec 70 % des voix face à son adversaire Siriki Diabagaté, avec qui il avait débattu à plusieurs reprises au cours de la campagne. Entretien avec un homme déterminé à faire rayonner l’éducation fransaskoise.

Que signifie pour vous cette réélection ?
Je suis très ravi de revenir en tant que représentant des parents de la région n°3 Régina-Moose Jaw autour de la table du conseil scolaire. Il s'agit d'une confirmation de la confiance renouvelée d'une manière significative. Pour moi, c'est le couronnement des efforts consentis tout le long de mon premier mandat.

D'où vient votre intérêt pour le système scolaire fransaskois ?
Comme parent, naturellement, on veut le meilleur pour ses enfants, et par extension le meilleur pour les enfants d’autrui. Servir les parents de la communauté fransaskoise signifie par défaut être à mon propre service. Il y a aussi l'engagement en tant que citoyen qui m'interpelle. Cela fait partie de mes valeurs. Comme on dit : ''Ça prend tout un village pour éduquer un enfant.'' Ça prend l'engagement de toute la communauté pour éduquer nos enfants. 

Quelles seront vos priorités pour ce deuxième mandat ?
Il y a de nouveaux joueurs autour de la table. J'aimerais rebâtir les relations et créer une équipe forte. Il faut s'unir pour mieux gouverner et trouver comment conjuguer les agendas de tout le monde. Je reviens enthousiaste et l'élève est toujours au cœur de mes priorités.

Quels défis identifiez-vous sur votre route ?
Toujours continuer à bâtir une équipe du conseil scolaire unie, solide, qui parle d’une voix et, en même temps, construire une communauté scolaire et une communauté en général engagées autour d’un même but : une éducation en français langue première de qualité. C’est aussi faciliter l’apprentissage et la transmission de la langue et de la culture et assurer l’avenir des futurs francophones auxquels nous allons pouvoir nous fier pour reprendre le flambeau et gérer les enjeux futurs de leur génération.

Quel est votre plan concernant la sécurité physique et mentale des usagers du système scolaire en temps de pandémie ?
On avait développé un plan par rapport à la reprise de l'école au point de vue sanitaire avec à la fois un volet de santé mentale et un volet académique. Le confinement a engendré des enjeux de retards académiques que certains de nos élèves accusent aujourd’hui. Le personnel enseignant et non enseignant travaille très fort pour réduire cet écart. C'est tout un engagement que de s'assurer que nos écoles soient sécuritaires. Nous voulons offrir des services et des ressources adéquats au personnel et à tous les usagers du système scolaire.

Le budget le permet-il ?
Nous sommes appelés à réajuster notre budget pour réadapter les services et assurer le succès de tous les intervenants. Nous sommes déjà en train de voir la logistique dans l'éventualité où nous serions appelés à nous reconfiner. Par exemple, nous allons peut-être avoir des familles qui vont avoir besoin d'outils informatiques pour faire l'apprentissage à la maison.

Concernant la politique de diversité que vous désirez mettre en œuvre, quelles actions concrètes comptez-vous poser ?
Nous sommes en train de voir avec nos directeurs d'école comment cette politique peut se matérialiser dans un milieu scolaire. C'est tout simplement une politique qui vise à valoriser tout le monde et à assurer à tout le monde un environnement sain. Par exemple, l'équité en employabilité, en donnant la chance aux femmes d'occuper des postes de haute direction et dans la machine décisionnelle. C'est un concept très vaste, mais nous voulons que les gens puissent se sentir libres de vivre leur identité sans avoir peur des réprimandes.

Désirez-vous commenter les propos tenus par votre adversaire Siriki X et sur le fait qu'il a refusé de dénoncer des propos haineux tenus à votre égard sur les réseaux sociaux ?
Je pense que ce qui se passe dans la communauté est très grave. Ça ne relève pas de l'agenda de la civilité d'aller appeler des gens par des noms, de les insulter et de mettre des pressions psychologiques. C'est très regrettable. Je crois que chaque personne dans cette communauté, incluant ma personne, doit se lever et sortir le carton rouge et avoir le courage de dire ''C'est assez''. Je souhaiterais que mon opposant qui s'est présenté comme un leader et comme l'homme de la situation démontre sa capacité de changer vers du positif. Je crois que c'est l'occasion ou jamais.

Cela dit, je suis très optimiste pour l’avenir de la fransaskoisie au vu de sa volonté manifeste des dernières semaines. Je pense que la communauté est en train de montrer son désir de se prendre en main. On apprend à nos enfants à ne pas faire preuve d’intimidation envers leurs prochains, mais la pire forme d'intimidation vient des adultes.

En terminant, avez-vous un mot pour vos électeurs ? 
Un grand merci aux parents. La confiance qui m'est accordée me touche profondément. Je ne tiens pas cela pour acquis. Le résultat est flagrant et parle de lui-même. Il y a du travail à faire et je m'engage à continuer à être un porte-parole à la hauteur des aspirations des parents électeurs de ma région et de toute la communauté scolaire fransaskoise.

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Marie-Lou BernatchezMarie-Lou Bernatchez

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