Crise climatique : sonnons l’alarme!
Hausse des émissions de GES de 1990 à 2010
Source : World Resources Institute, 2014, base de données CAIT.
Le mouvement a touché des centaines de villes sur cinq continents. Les foules les plus imposantes ont été, entre autres, à Sydney, Berlin, Paris, Bruxelles, Londres et Paris. À Montréal seulement, des dizaines de milliers d’étudiants ont protesté. Aux États-Unis, la mobilisation était plus modeste. Dans la région, plusieurs centaines d’étudiants d’Ottawa et de Gatineau ont convergé vers la colline parlementaire pour manifester leurs inquiétudes.
Cette mobilisation nommée « Crise climatique : sonnons l’alarme ! » a été initiée par la jeune suédoise de 16 ans, Greta Thunberg, qui a commencé, il y a moins d’un an, à sécher ses cours les vendredis pour manifester pour l’environnement. Elle est reconnue aujourd’hui à l’échelle planétaire et a même été proposée pour le prix Nobel de la paix 2019.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) de l’Organisation des Nations unies (ONU) a été créé en 1988. Oui, déjà en 1988, les problèmes de pollution faisaient les manchettes et les programmes scolaires en sciences conscientisaient les étudiants aux enjeux tels que la pluie acide, la pollution des Grands Lacs et les animaux en voie d’extinction, tous causés par l’activité humaine. Aujourd’hui, le GIEC, qui s’intéresse à la réduction des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES), demande que la réduction des émissions mondiales de CO2 soit de 50 % d’ici 2030, que les émissions nettes soient nulles en 2050, et réclame aussi une réduction de près de 50 % des émissions de méthane d’ici 2050.
Le GIEC nous dit qu’il faut limiter le réchauffement planétaire à 1,5 ou 2 degrés Celsius par rapport à l’ère préindustrielle, comme prévu par l’Accord de Paris. Par contre, le monde en est déjà à +1 degré Celsius et se dirige vers +3 degrés Celsius d’ici 2100.
N’a-t-on pas vu au cours des dernières années suffisamment de tempêtes monstres, tornades, ouragans, feux et inondations augmenter en fréquence et en intensité pour en conclure que nous aurions dû agir avant, afin d’éviter que nos enfants et nos petits-enfants aient à subir les conséquences de notre laissez-faire ? N’est-il pas temps de dire « Assez c’est assez » ?
Chacun peut contribuer à faire une différence pour améliorer la situation. Arrêtons-nous le 22 avril, jour de la Terre, et pensons aux changements qui pourraient être effectués dans nos habitudes de vie quotidienne. Voici quelques exemples : recycler le plus possible, réduire notre usage de sacs de plastique, utiliser le plus possible le transport en commun. Il serait aussi important de voter pour des politiciens qui sont favorables à prendre des mesures positives en vue de rencontrer les cibles proposées par le GIEC.
C’est le temps d’agir avant qu’il soit trop tard! Écoutons le cri d’alarme de nos jeunes!