L’ACFR amorce une année de défis
Siriki Diabagaté, président de l'Association canadienne française de Regina
Monsieur Diabagaté lors de l'Assemblée annuelle de l'ACFR le 15 décembre 2016
Photo: l'Eau vive
REGINA - Déficit de 45 789$ pour 2016-17, coupure de 40% du financement de Patrimoine canadien pour la prochaine année, nouvelle direction générale à trouver… 2017 aura son lot de défis pour l’Association canadienne-française de Regina (ACFR). Et l’organisme réginois devra se plier à certaines exigences de son principal bailleur de fonds s’il veut conserver son financement.
Déjà, lors de l’assemblée générale annuelle du 15 décembre 2016, l’inquiétude était au rendez-vous. Malgré un report de l’AGA de cinq mois pour compléter le rapport financier, l’auditeur n’a « pas été en mesure d’obtenir des éléments probants et suffisant pour fonder une opinion d’audit ».
Les quelque 79 membres présents n’avaient pu se pencher sur les détails du rapport puisqu’il n’y avait pas de copies disponibles. Le président de l’ACFR, Siriki Diabagaté, s’était alors engagé à publier le rapport sur le site Web et à convoquer une autre rencontre en 2017. Quant au déficit, monsieur Diabagaté, avait expliqué qu’il s’agissait d’un « déficit contrôlé » puisque les surplus accumulés de l’association totalisaient 188 000$ au 31 mars 2016.
Le 3 mars 2017, une assemblée générale extraordinaire est donc convoquée. Pendant celle-ci, plusieurs participants déplorent le fait que le rapport financier ne soit pas présenté et discuté alors qu’ils croyaient que c’était le but de la rencontre. Théophile Tiessé, qui avait été remercié des ses services à la direction générale quelques semaines plus tôt, était présent et a fait part de ses réserves sur le fonctionnement de l’ACFR. Au-delà de quelques échanges vigoureux, des participants ont proposé des pistes pour améliorer l’impact de l’ACFR dans la communauté.
Le 13 mars, les responsables de l’ACFR ont rencontré une conseillère de Patrimoine canadien pour obtenir des éclaircissements sur la baisse drastique de la subvention de l'organisme. Elle leur a fait part, entre autres, de l’importance d’adopter une stratégie budgétaire qui tienne compte du surplus accumulé de 188 000$ au fil des ans. L’organisme devra également accepter les offres d’aide qui ont été faites par d’autres organismes, tel l’Assemblée communautaire fransaskoise qui avait déjà offert du soutien. L’ACFR devra rencontrer ses membres sous peu afin de présenter en détails le rapport financier et de répondre à leurs questions. Un sondage sur les activités offertes sera préparé afin de s’assurer de la pertinence de sa programmation.