Ma mélopée Laurent Poliquin au retour incessant du signe dans la marge peinte un trait de lumière pèse sur une prophétie une fleur s’égoutte serait-ce une pervenche qui pleure « cher poète : la distance est acquise » l’inconnu apaise l’œuvre reprend son visage la floraison confirme le sentier limpide des questions vides percevoir l’alternance l’écart le cercle ailé de l’évidence multipliant les aller-retour une façon de se rappeler le piétinement d’une voix haute celle d’une pierre priant sa délivrance logos immaculé se refusant à la sagesse de sa parole l’émotion immobile conserve une valeur la perfection est brève se reflète à l’aisance d’un poème qui sait sa nouvelle naissance sa mélopée une lenteur dans ma main peuple la nuit elle passe longue randonnée comme un croisement des regards alors que tout est noir la tristesse s’allonge délie cette modération gantée qui gêne ma parole libérer ce poing intérieur creusant des vibrations dans le deuil de ma disparition Illustration : Michel St.Hilaire Imprimer 602 Balises: Laurent Poliquin Articles connexes Éditions du blé : Lancement de Sur les sentiers brulants du vertige L’improbable rédemption du poète L’argument liquide de l’amour Ô toi souveraine souvenance
Pow-wowland du vingtième siècle Texte : Mihku Paul Traduction : Sophie M. Lavoie Illustration : Emily Sanipass