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Justin Dubois : Des bancs d’école aux tribunaux

Justin Dubois : Des bancs d’école aux tribunaux

Portrait d'un ancien de l'École canadienne-française de Saskatoon

Justin Dubois offre des conseils juridiques dans les deux langues officielles partout au Canada. Il a plaidé devant la Cour suprême, la Cour d’appel fédérale, la Cour fédérale ou encore la Cour supérieure de justice de l’Ontario. Étudiant aux quatre coins du monde, en Angleterre, en Belgique, aux États-Unis, en Allemagne et même en Australie, tout a commencé à Saskatoon.

Peux-tu retracer ton parcours scolaire ?
Je suis né à Regina. J’ai passé la grande partie de ma jeunesse à Saskatoon à l’École canadienne-française, que j’ai quittée après ma 11e année pour terminer mon secondaire en 2001 sur l’île de Vancouver au Collège Pearson dans le cadre d’une bourse de la Saskatchewan.

Et après le secondaire ?
Après le secondaire, j’ai fait mon bac aux États-Unis au Colby College dans le Maine. J’ai choisi d’aller là pour être exposé à quelque chose de complètement différent. Après mon bac, j’ai travaillé un peu en Europe, à Berlin et à Bruxelles. Ensuite, j’ai fait une maîtrise à Oxford au Royaume-Uni. Puis je suis allé à Montréal, à l’Université McGill, pour faire mon droit.

Quels souvenirs gardes-tu de ta scolarité à l’École canadienne-française ?
Une formation très forte et très serrée, avec des gens que je vois encore de ma classe de finissants. Quelques-uns se retrouvent à Ottawa ou à Montréal pour des fins de semaine, on a des enfants du même âge, on a entretenu de bons liens.  J’ai aussi le souvenir de très bons enseignants et d’une très bonne préparation pour les études à venir. J’ai trouvé les cours de science à la fois exigeants et motivants, l’enseignant attendait beaucoup de nous. Tout le monde était très impliqué. Avec le cours d’espagnol, on est allés au Costa Rica un jour. C’était mon premier voyage international sans mes parents. Ça ouvre ton esprit.

Pourquoi as-tu choisi le droit ?
C’était une façon de voir ce qu’on pouvait faire de façon tangible, ce qu’on peut faire pour avoir un effet concret. L’une des choses qui m’a influencé, c’est l’histoire de l’éducation en français en Saskatchewan qui a souvent dû passer par les tribunaux. Le droit peut venir appuyer des projets plus larges pour la communauté.

Quel impact a eu selon toi ta scolarité à l’École canadienne-française de Saskatoon ?
C’était vraiment formateur. Non seulement sur le plan du développement personnel, mais aussi sur le plan de la formation d’amitiés, de liens, de valeurs.

Comment cela se traduit-il dans ton travail ?
Je travaille beaucoup dans le domaine des droits linguistiques. Je travaille pour des conseils scolaires de langue minoritaire partout au Canada. En Ontario, la réalité est un peu différente. Simplement parce qu’il y a quand même 500 000 francophones. Mais on ressent toujours qu’on fait partie de cette communauté, peu importe où on se trouve au Canada.

Que dirais-tu à des parents ou des jeunes qui considéreraient l’école de langue française ?
Il n’y a que des avantages à s’inscrire à des écoles de langue française. On est exposé à tout ce qu’on trouve dans une école de langue majoritaire, et on a plus encore en termes de langue, de développement identitaire et culturel. Ce n’est que de la plus-value.

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