Agenda littéraire

Humna Ali
/ Catégories: 2017, Francophonie, Le 7e art

Éloge du chiac

Un film Michel Brault (1969) suivi par Éloge du chiac, Partie II de Marie Cadieux (2009)

Éloge du chiac, Partie II de Marie Cadieux (2009)

Éloge du chiac, Partie II de Marie Cadieux (2009)

« Éloge du chiac » est un documentaire au sujet d’une discussion entre une enseignante et ses élèves à propos du chiac. Le chiac est un mélange de français et d’anglais parlé dans le sud-est du Nouveau-Brunswick. Cette discussion nous montre les obstacles auxquels les francophones font face, à cause du fait d’habiter dans une communauté premièrement anglophone. Ce film se compose de deux parties : l’une, qui se déroule dans une école francophone de Moncton en 1968 et l’autre, qui traite d’une rencontre entre les personnages, 40 ans plus tard. 

Les différences d’opinion à propos de la sauvegarde du chiac maintiennent l’attention du public tout au long du film. Ces différences s’expliquent par la diversité parmi les élèves, en ce qui concerne leur héritage, leur milieu familial et leurs propres expériences. Il y avait des étudiants avec des parents plus éduqués, qui étaient contre la préservation du chiac, mais d’autres étudiants étaient pour. Ce qui était le plus intéressant était les avis des élèves 40 ans plus tard. Certains étaient encore persistants dans leurs opinions et certains avaient changé d'avis.

Le documentaire a d’autres éléments qui mettent en valeur ce débat au sujet du chiac. Dans la deuxième partie du film, la mise en scène du super-héros « Acadieman » et les conversations avec des gens locaux en Acadie nous montrent l’importance de la langue pour les Acadiens. Le chiac fait partie de leur héritage et la plupart en sont fiers.

Un exemple de cette fierté serait France Daigle. Elle a écrit un roman en chiac au lieu de l’écrire strictement en anglais ou en français. Par contre, un autre personnage du documentaire, Pierre Cadieux (fils d’un ancien recteur de l’Université de Moncton) croit toujours qu’on ne doit pas mélanger les deux langues. Les deux personnages sont des exemples extrêmes : à mon avis, France était un peu naïve, mais Pierre pouvait avoir l’air arrogant et prétentieux. 

Je suis déchirée entres ces deux idées. L’ourdou est ma première langue mais quand je parle chez moi, je mélange les deux : l’anglais et l’ourdou. C’est inévitable de les mélanger dans une communauté premièrement anglophone. En même temps, je suis d’accord que nous devons parfaire chaque langue pour des affaires professionnelles. Ce qui sépare mon cas des Acadiens, c’est que le chiac est presque devenu une langue régionale. C’est tellement intéressant!

D’une manière générale, le documentaire a bien souligné le débat en cours à propos du chiac.

Note: 4/5


*Humna Ali est étudiante du cours FRN 220 AD : Le Canada francophone au cinéma.

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