Cette semaine, partons à la rencontre d’Éric Simard, informaticien à Gravelbourg
Eric Simard
Photo : courtoisie d'Eric Simard
Il y a des gens qui ont une passion et qui la pratiquent comme loisir, et il y en a qui ont pu en faire leur métier. C’est le cas d’Éric Simard, qui vit dans ses ordinateurs la semaine comme le week-end! Entretien avec un geek qui nous prouve qu’on peut rester à la pointe de la technologie, même en vivant en milieu rural.
Le virus de l’informatique, Éric l’a attrapé très jeune, à 9 ans! À l’âge où certains font des cabanes dans les arbres, lui a préféré démonter le premier ordinateur que ses parents venaient d’acheter. Si ces derniers n’étaient pas très contents sur le coup, lui était très fier car il venait de découvrir un nouveau monde fascinant.
Les années suivantes, il continue à approfondir ses connaissances en autodidacte, en triturant les ordinateurs, en créant des programmes et en faisant des recherches pour parfaire ses connaissances, encore et toujours. Mais comme dans beaucoup de domaines, sans diplôme, les connaissances seules ne suffisent pas. « À 25 ans, j’ai été décrocher le papier qui disait ce que je savais déjà. »
D’ailleurs, c’est le conseil qu’il souhaite donner à ceux qui s’intéressent à ce domaine : il faut être moins orienté vers l’éducation traditionnelle, et essayer d’apprendre par soi-même le plus possible. Il faut devenir bon à chercher les informations et surtout à les retenir. Lire, apprendre et pratiquer sont selon lui les recettes à appliquer. « Ça n’arrête jamais d’évoluer, je ne regrette pas ce que j’ai appris lors de mes études, mais le temps de finir d’apprendre, l’information n’est déjà plus valable! »
Travailler en milieu francophone est un choix et représente parfois un défi, car tous les programmes sont en anglais, il doit faire ses recherches en anglais, mais pour l’utilisateur, l’interface doit être présentée en français. En dehors de son milieu professionnel, il avoue ne pas être très impliqué dans la communauté francophone : « Il n’y a pas beaucoup d’informaticiens francophones alors après on ne te lâche plus! », précise-t-il en riant! Quand ses enfants seront plus grands et iront à l’école francophone par contre, il souhaite s’impliquer plus.
S’il travaille aujourd’hui au Collège Mathieu, Éric a tenté pendant quelques mois l’aventure de l’entreprenariat mais a été quelque peu déçu par l’expérience : « Je pensais que j’aimerais, mais ça n’a pas marché, et je ne retenterai pas l’expérience. Ça a été vingt fois plus dur que ce que je pensais. Il y avait beaucoup plus d’administration que d’informatique pure. Je n’avançais plus au niveau informatique, j’ai arrêté d’apprendre. Les clients venaient toujours avec les mêmes petits problèmes à résoudre, mais pour moi c’est plus stimulant quand j’apprends quelque chose de nouveau. Cela peut me prendre trois jours, mais il faut que je trouve la solution et là je suis satisfait! »
Recommanderait-il ce métier à ses enfants? Oui! D’ailleurs, il espère qu’ils suivront sa voie. Il regrette un peu la constante évolution, et pas toujours vers le meilleur, mais ce qu’il apprécie dans le domaine de l’informatique c’est que c’est toi qui décide ce qui va se produire, et que l’on peut avoir le contrôle.
Alors, si vous vous sentez une âme de technicien et avez toujours rêvé de démonter votre ordinateur, lancez-vous et découvrez les dessous de votre machine. Et si vous avez du mal à remettre tout en place, appelez Éric Simard à la rescousse!