La tête dans les étoiles
Depuis 2011, À la découverte de l’univers offre des formations en astronomie. Cette organisation à but éducatif basée au Québec vise ainsi à répondre aux exigences du programme d’études dans chaque province et territoire, dont la Saskatchewan. Le 13 février, À la découverte de l’univers s’est joint à The Outdoor Learning Store pour parler de l’apprentissage de l’astronomie en plein air.
Julie Bolduc-Duval, directrice générale d’À la découverte de l’univers, a animé la présentation virtuelle. La Québécoise a démarré en soulignant l’importance d’enseigner les sciences à l’extérieur.
« Ça me tient vraiment à cœur de reconnecter des gens au ciel parce qu’on est vraiment déconnecté de nos jours. On ne surveille plus le ciel comme le faisaient nos ancêtres », estime l’astronome.
Et d’ajouter : « On ne sait pas ce qui se passe au-dessus de nos têtes. Aller dehors pour observer le ciel n’a pas besoin d’être compliqué. On n’a pas besoin de se préparer et d’avoir plein d’équipement. Il faut juste lever les yeux. »
Observer les astres en plein air apporte aussi une meilleure compréhension des phénomènes cosmiques. C’est de cette façon qu’un esprit scientifique peut se développer, note la porte-parole.
Lever les yeux
Après sa courte introduction, Julie Bolduc-Duval a présenté des ressources pédagogiques à plus d’une centaine d’éducateurs qui s’étaient inscrits au webinaire.
Les ressources partagées, dont la plupart ont été créées par la directrice, sont disponibles sur le site web d’À la découverte de l’univers.
Un exemple d’activité en astronomie suggérée par À la découverte de l’univers
Crédit : Site web d’À la découverte de l’univers
L’une de ces ressources est le guide pédagogique Lever les yeux. Ce dernier propose des activités qui encouragent précisément les apprenants à lever les yeux vers le ciel.
Le guide couvre des notions de base en astronomie, à propos de la Lune, du Soleil et des mouvements de la Terre et des étoiles. Les activités s’adaptent à différents niveaux et aucun équipement n’est requis.
Une éclipse en 2024
Julie Bolduc-Duval développe des ressources selon les actualités astronomiques, telles que l’éclipse solaire qui est attendue au mois d’avril prochain.
« Le 8 avril, une partie de l’est du Canada sera témoin d’une éclipse totale, avise-t-elle. En Saskatchewan, ce sera une éclipse solaire partielle. La prochaine éclipse totale en Saskatchewan sera en 2044. »
Pour aider les éducateurs à faire découvrir ce phénomène, Julie Bolduc-Duval a créé Éclipse 101, une autre ressource également disponible sur le site web d’À la découverte de l’univers.
« Beaucoup d’enseignants partout au pays, autant en anglais qu’en français, ont de la misère à parler de l’astronomie. C’est un sujet très intéressant, surtout pour les enfants, mais il y a très peu d’enseignants qui ont eu de la formation dans ce domaine. Donc, on est là pour les aider. »
Un programme pancanadien
Bien que fondé au Québec, À la découverte de l’univers est accessible partout au Canada. « On joint pas mal de gens de toutes les provinces, se félicite l’astronome. En général, les francophones hors du Québec sont très intéressés par notre programme. On a même des participants de la Saskatchewan ! »
Lauren Markewicz, guide-interprète pour Parcs Canada, toujours en quête d’occasions d’apprendre du vocabulaire en français, a pris part au webinaire.
« Étant une anglophone qui anime des programmes en français, j’apprécie le fait d’écouter une experte passionnée par son sujet, en français ! », indique celle qui travaille au parc national de Prince Albert, où elle anime la programmation en astronomie.
« En plus, je voudrais aussi apprendre de nouvelles idées que je pourrais utiliser avec les enfants quand je leur parle des étoiles et des planètes », ajoute la passionnée.
The Outdoor Learning Store vise ainsi à créer un réseau d’éducateurs en plein air à travers le pays. « C’est une entreprise sociale et charitable qui offre des ressources pour l’éducation en plein air, y compris l’équipement et la formation, explique Lili Paradi, coordinatrice des relations avec les collectivités pour l’organisation. On a plus de 60 partenaires en Amérique du Nord. »