La littérature fransaskoise à la rencontre du public québécois
Cette année encore, les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) n’ont pas manqué le rendez-vous du Salon du livre de Montréal. Du 23 au 27 novembre, la directrice des ÉNP Martine Noël-Maw a sensibilisé quelques-uns des 75 000 visiteurs à la littérature fransaskoise, souvent méconnue du public local.
« Ça s’est bien passé, commente Martine Noël-Maw. Le salon a été très achalandé et c’était drôle de voir le changement de visiteurs d’une journée à l’autre : des élèves du primaire, puis du secondaire, puis des adultes, et enfin des familles. Je pense que ça a été un succès. »
Cette année, les ÉNP ont pu bénéficier d’une belle visibilité grâce à la position stratégique du kiosque, partagé avec les quatorze autres membres du Regroupement des éditeurs franco-canadiens (RÉFC). De quoi sortir son épingle du jeu parmi les quelque 600 maisons d’édition présentes.
« On a eu le meilleur emplacement de toutes nos participations, se réjouit Martine Noël-Maw. On était près de l’une des entrées principales, juste à côté de l’agora où il y avait toujours de l’animation. Ça a amené beaucoup de trafic dans notre kiosque. »
Les éditeurs de la francophonie hors Québec étaient d’autant plus ravis que leurs logos respectifs étaient bien visibles au sein du kiosque. « Pour nous, c’est une visibilité au Québec sous la bannière du RÉFC », résume la directrice des ÉNP.
Se retrouver…
Avant tout, la présence de la maison d’édition fransaskoise était l’occasion de prendre le pouls de l’industrie du livre. « On ne va pas là pour faire des ventes mirobolantes. On y va surtout pour voir ce qui se fait dans le marché, surtout du côté du livre jeunesse », souligne Martine Noël-Maw.
Il s’agit aussi de retrouver ses pairs, les autres membres du RÉFC, lequel tient chaque année son assemblée semi-annuelle à l’occasion du salon. « On se rencontre entre éditeurs pour jaser de comment ça se passe chez nous », résume la responsable des ÉNP.
Cette année, les discussions ont tourné autour des négociations du regroupement avec le groupe français Hachette. L’objectif : faire entrer les 360 titres des éditeurs, dont une vingtaine de la maison fransaskoise, sur le marché francophone européen.
« Entre éditeurs, on parle de la qualité des manuscrits qu’on reçoit, de ce qu’on aimerait recevoir, des contrats d’édition, de la rémunération des illustrateurs... On s’échange des conseils, des façons de faire », ponctue la Fransaskoise.
…et découvrir
Entre ateliers, présentations, tables rondes et autres animations, Martine Noël-Maw n’a pas eu de répit. « J’ai même assisté à une présentation sur les mangas ! Et j’ai découvert une maison d’édition que je ne connaissais pas », précise-t-elle, encore enthousiasmée.
Le salon aura été l’occasion pour le public de découvrir les plumes de l’Ouest francophone, souvent méconnues. « Bien des gens sont surpris d’apprendre qu’il y a des éditeurs francophones à l’extérieur du Québec, rapporte la directrice. On fait un peu d’éducation. »
Le nombre de ventes réalisées durant le salon sera connu dans quelques semaines, la caisse ayant été gérée par les employés du RÉFC. « Sans eux, on ne serait jamais allés au salon du livre. C’est la force du nombre des petits qui s’allient les uns aux autres qui fait qu’on peut faire ça », conclut Martine Noël-Maw.