À la découverte de l’univers jazz de Marie-Véronique Bourque
Marie-Véronique Bourque a donné un concert virtuel depuis chez elle.
Crédit : Daniel Paquet
Le 15 mai dernier, sur invitation de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS), plus de 150 spectateurs ont visionné le concert de la flûtiste Marie-Véronique Bourque dans un 5 à 7 virtuel. A suivi une discussion avec l’artiste portant sur son parcours artistique, ses influences et ses recommandations musicales.
Les flûtistes de jazz en Saskatchewan sont plutôt des oiseaux rares. Le concert virtuel de la Réginoise Marie-Véronique Bourque était donc d’autant plus attendu des mélomanes de la « ville des ponts ». D’autres amateurs se sont joints au 5 à 7, le vaste réseau francophone provincial et l’Internet aidant.
Bien que la flûtiste et auteure-compositrice-interprète originaire de Québec demeure à Regina depuis 2006, l’occasion ne s’était pas encore présentée de faire un concert à Saskatoon. Chacun des morceaux a été précédé de courtes introductions didactiques, initiant le spectateur au riche répertoire que la musicienne a puisé dans l’anthologie du jazz francophone et interprété dans les règles de l’art.
Les grandes mélodies de Fugain (Attention, Mesdames et Messieurs), Legrand (Moulins de mon cœur), Trenet (La mer) et Aznavour (Tu T’laisses Aller) ont rythmé la soirée aux côtés d’une composition originale (Excusez-moi). Composée avec Michelle Grégoire, cette musique avait été sélectionnée en 2018 en demi-finale de la Canadian Songwriting Competition dans la catégorie francophone.
En outre, l’artiste a livré une dédicace pleine d’émotion à son ami Maurice Drouin, le regretté pianiste-accompagnateur de jazz franco-ontarien et fransaskois d’adoption, disparu en février 2019, en jouant le classique C’est si bon.
Un échange privilégié
En réponse aux questions des organisateurs et internautes, Marie-Véronique Bourque a parlé de sa formation. La musique fait partie intégrante de son héritage familial, son père ayant jadis joué de la flûte dans l’Orchestre symphonique de Québec.
Après ses débuts au sein de groupes aux genres musicaux variés, la Réginoise s’est jointe en 1992 à l’Orchestre de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et a poursuivi pendant 25 ans une carrière policière en parallèle de sa carrière musicale. La flûtiste s’est ainsi produite en spectacle aux côtés de musiciens de jazz de renom tels que Christine Tassan, Marie-Noëlle Claveau et Clément Robichaud.
Marie-Véronique Bourque compte à son actif un album, Une porte s’ouvre, consacré au jazz français. Après être montée sur plusieurs scènes au Canada et à l’étranger, l’artiste profite du confinement pour préparer un nouvel album avec le duo Stick Graft. La sortie de son EP Entre Québec et Saskatchewan est prévue pour l’automne 2020.
Les 5 artistes de jazz à ne pas manquer selon Marie-Véronique Bourque
- Moe Koffman, flûtiste ontarien
- Térez Montcalm, guitariste et chanteuse québécoise
- Al Muirhead, trompettiste de Calgary, récipiendaire d’un prix JUNO
- Emilie-Claire Barlow, chanteuse canadienne s’intéressant au répertoire francophone et lusophone
- Bill McBirnie, flûtiste ontarien, conseiller jazz de Sir James Galway