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Les noms d'ici, par Carol Léonard

Cap sur le tourisme local pour relancer l’économie fransaskois

Cap sur le tourisme local pour relancer l’économie fransaskois
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Afin de relancer l’activité économique des communautés et entrepreneurs fransaskois touchés par la crise, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) mise sur la promotion du tourisme local. Avec l’initiative Venez nous découvrir !, la fransaskoisie s’attache à son élan entrepreneurial. 

Aime Ndanina

Aime Ndanina, entrepreneur en mécanique automobile à Saskatoon.

Crédit : Courtoisie

Les effets néfastes de la pandémie sur les affaires n'ont pas épargné le tissu économique francophone de la province. Le CÉCS l’a confirmé en réalisant une étude en 2020, juste après la première vague de COVID-19. 

« Nous avons observé dans notre communauté d’affaires les mêmes effets que subit le tissu économique majoritaire dans la province. Ce sont nos communautés rurales fransaskoises qui se sont montrées les plus sensibles face à la pandémie », explique Kouamé N'Goandi, directeur général du CÉCS.

Une économie en berne

D’après les données de l’organisme, plusieurs entreprises francophones ont dû mettre la clé sous la porte, surtout dans les communautés rurales. L'arrêt de l'activité économique, la baisse des revenus causée et les pertes d'emploi sont certes des phénomènes observés partout ailleurs, mais font plus de dégâts dans les petites communautés.

Claude Morin

Claude Morin, artiste céramiste à Moose Jaw.

Crédit : Courtoisie

Si, à ce jour, le CÉCS n'a pas établi de statistiques sur le nombre d'entreprises francophones ayant cessé leurs activités à cause de la pandémie, l’organisme se penche sur des pistes de relance. « Il y a un secteur en particulier sur lequel nous misons pour relancer l'économie des régions : le tourisme local », indique Kouamé N'Goandi.

Pour le directeur, le tourisme présente beaucoup d'effets multiplicateurs et peut relancer la machine économique dans les zones rurales. « Même après la fin de la pandémie, les gens ne voyageront pas trop loin de chez eux. On aimerait donc positionner nos villes et villages francophones aux nombreux atouts comme destinations alternatives », explique-t-il

Pour ce faire, le CÉCS prévoit de lancer une campagne web de promotion du tourisme local en mai prochain intitulée Venez nous découvrir ! Ce projet, qui coûte 25 000 dollars à l’organisme, vise à aider les communautés et entreprises fransaskoises à augmenter leur visibilité en ligne afin de mieux vendre leurs produits et services auprès des touristes. 

La société Marchildon Média, de Michel Marchildon, se chargera de la création d’une page web promotionnelle, de la conception d’une stratégie de mise en marché, de la création de contenus promotionnels et de l’exécution d’une campagne de marketing numérique bilingue sur Facebook, Instagram, Twitter et Google. 

Entreprendre en temps de pandémie

Said Ait Bechlih

Said Ait Bechlih, propriétaire du salon de coiffure Top Notch Barbershop à Saskatoon.

Crédit : Courtoisie

Cette campagne pourrait tomber à point nommé pour Claude Morin, artiste céramiste basé à Moose Jaw, pour qui les temps sont durs. « L'activité a dernièrement commencé à reprendre après la première vague durant laquelle tous les magasins ont fermé », indique-t-il. 

L’entrepreneur a dû s'orienter vers la gravure sur bois pour tenter de relancer les ventes. Comme beaucoup d'artistes fransaskois, l'annulation des festivals et événements communautaires a compliqué davantage les choses. 

Malgré la morosité ambiante, certains se lancent dans les affaires. C'est le cas d’Aime Ndanina, un Canadien d'origine burundaise qui prévoit d'ouvrir un atelier de réparation automobile l'été prochain à Saskatoon. Accompagné par le CÉCS, il ambitionne de se positionner comme le seul mécanicien automobile francophone de la ville des ponts

Autre exemple avec Said Ait Bechlih, originaire du Maroc et résidant en Saskatchewan depuis 2009. Le lancement de son salon de coiffure Top Notch Barbershop à Saskatoon a coïncidé avec la pandémie, mais il s'en est bien sorti en misant sur les réseaux sociaux et le web. Un peu comme la recette que compte déployer le CÉCS avec sa campagne numérique.

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