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L’intégration socioscolaire des jeunes immigrants

Café causerie organisé à Regina dans le cadre de la Semaine nationale de l'immigration francophone

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Jeunes immigrants
Pour des parents, l’intégration d’un enfant dans un nouveau milieu scolaire est une grande préoccupation. Pour une famille venue d’ailleurs, c’est l’un des nombreux défis liés à son intégration à une communauté d’accueil. 

Dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone, l’Association canadienne française de Regina (ACFR) et le Réseau Immigration en français de la Saskatchewan ont organisé, le 2 novembre dernier, une soirée rencontre sur le thème de l’intégration socioscolaire des jeunes immigrants.

Dès l’entrée de jeu, le directeur général de l’ACFR, Marcel Rachid, a souligné les multiples dimensions du statut de nouvel arrivant. « Quand on parle des immigrants on a tendance à les mettre tous dans le même bateau. Ça dépend de la trajectoire migratoire de chacun.» Les besoins d’une famille de nouveaux arrivants ne sont pas les mêmes si l’arrivée au Canada se fait suite à des années dans un camp de réfugiés ou à la fin d’études universitaires.

Pour l’école qui accueille un jeune venu d’ailleurs, les défis sont nombreux, compte tenu de la diversité des besoins. L’école repose sur une participation active de la famille. « À l’école, les enfants doivent réussir alors que pour plusieurs, leurs parents sont en train de se chercher et des familles connaissent des niveaux de stress élevé » d’expliquer monsieur Rachid.

Témoignage d’un nouvel arrivant

Marco Kisembe, jeune adulte originaire de la République démocratique du Congo, a partagé les défis de son arrivée au Canada.

Marco Kisembe, jeune adulte originaire de la République démocratique du Congo, a partagé les défis de son arrivée au Canada.

Photo : Pierre-Émile Claveau
Les participants ont pu entendre le témoignage de Marco Kisembe,  originaire de la République démocratique du Congo et nouvellement arrivé en Saskatchewan. Monsieur Kisembe a confié que les débuts n’étaient pas faciles. « Le projet à court terme c’est survivre, trouver un emploi. Puis on se demande si les gens vont nous accepter. »

C’est au moyen du bénévolat qu’il a pu tisser des liens avec sa communauté d’accueil. « Il faut briser la glace et aller vers les gens. La meilleure façon c’est faire du volontariat, parler aux gens. » Il a exprimé de la reconnaissance pour l’accueil par la communauté fransaskoise de Regina. « Je ne m’attendais pas à un accueil aussi chaleureux. » 

Des familles qui nous échappent

Selon monsieur Rachid, certaines familles qui viennent s’installer en Saskatchewan ignorent l’existence d’écoles francophones. « Il y a des familles à Regina qui nous échappent. »

C’est pourtant afin d’assurer la visibilité des écoles francophones auprès des nouveaux arrivants que, depuis 2009, une chaise est réservée pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) dans le groupe de représentation des commissions scolaires de Regina au sein du Regina Open Door Society (RODS).

Lors de la campagne électorale de l’Assemblée communautaire fransaskoise, le candidat Yassine El Bahlouli avait déploré le fait que depuis 3 ans, cette chaise est vide. Interrogé à propos de la chaise vide de la commission scolaire fransaskoise au RODS, le coordonnateur des communications du CÉF a répondu que « le CÉF continue de travailler avec ses partenaires dans ce dossier important, que des discussions ont eu lieu récemment et que le CÉF sera heureux de partager les développements dès que la stratégie aura été finalisée. »

La rencontre s’est terminée par le visionnement d’une vidéo sur l’expérience de la ville de Granby (Qc) désignée « Communauté d’accueil » et une discussion sur le sujet. L’exemple de Granby démontre l’efficacité d’une collaboration entre la commission scolaire et ses écoles, l’organisme d’accueil, la municipalité et des organismes sociaux pour un bon suivi des familles et la mise en œuvre des mesures facilitant la réussite scolaire des jeunes.

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