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Tisser des liens entre immersion et écoles fransaskoises

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Le 27 mars dernier, le Forum local du Français pour l’avenir rassemblait plus de 200 jeunes de la 10e à la 12e années de cinq écoles d’immersion de Saskatoon. Organisé par le Collège Mathieu, l’Université de la Saskatchewan et l’organisme Français pour l’avenir, cet événement visait à faire découvrir, par le biais de présentations, d’ateliers et de groupes de discussions, les multiples facettes de la vie en français dans la province aux jeunes francophiles.

Au même moment, un nombre équivalant de jeunes des écoles fransaskoises convergeait à Regina pour le CÉFOU du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). Le CÉFOU vise à développer un sentiment d’appartenance provincial chez les élèves fransaskois qui sont disséminés aux quatre coins de la province.

S’il y a une illustration de nos deux solitudes canadiennes, c’est bien celle-là. Deux événements qui visent une clientèle du même âge, qui ont pour base la langue française, mais qui se déroulent en même temps dans deux villes différentes. D’un côté les francophones et de l’autre… les autres.

L’ambassadeur jeunesse du Forum local Français pour l’avenir, Emmanuel Masson, élève à l’école fransaskoise Mgr de Laval à Regina, a mentionné en entrevue à Radio-Canada qu’il faudrait multiplier les activités permettant de rassembler les élèves des écoles d’immersion et des écoles fransaskoises.

L’Eau vive présente, cette semaine, une entrevue avec la Fransaskoise Andréa Denis, qui a travaillé quelques années dans le domaine de la diffusion de spectacles pour le Conseil culturel fransaskois. Madame Denis souligne elle aussi l’importance des liens entre le milieu scolaire de l’immersion et les élèves d’écoles fransaskoises. « Dans les écoles d'immersion française, les enseignants et les jeunes parlent en français. Alors pourquoi ne trouverait-on pas une façon de les inviter dans la communauté francophone?(…) Tous ces jeunes là devraient se connaître, ça leur donnerait  plus confiance avec le français. »

Il y a de nombreux francophiles qui non seulement se sont intégrés à la communauté fransaskoise mais qui y jouent un rôle très actif. On n’a qu’à penser à la contribution considérable d’Ian C. Nelson au théâtre fransaskois, ou à Dave Lawlor qui siège comme député communautaire à l’Assemblée communautaire fransaskoise.

Certains jeunes francophiles développent un véritable amour pour la langue et la culture francophones. Il serait dans l’intérêt de la communauté fransaskoise d’établir des ponts entre les écoles fransaskoises et d’immersion et de resserrer les liens de collaboration dans l’organisation d’activités. Il faudrait multiplier des initiatives qui, telle la Francofièvre de l’Association jeunesse fransaskoise, permettent aux jeunes de l’immersion et des écoles fransaskoises de se côtoyer.

On entend parfois des intervenants du milieu scolaire parler de la nécessité de maintenir un « espace protégé » pour la clientèle des écoles fransaskoises, de travailler en vase clos pour justifier la raison d’être de nos écoles qui offrent une spécificité culturelle francophone.  Ne devrait-on pas plutôt chercher à faire rayonner cette spécificité auprès des jeunes de la majorité?

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