Une retraite qui fait du bien
Du 25 au 27 novembre, plusieurs Fransaskoises se sont rassemblées lors d’une retraite de ressourcement organisée par Entr’Elles Regroupement Femmes Saskatchewan. L'événement, qui s’est tenu en format hybride, était composé d'activités vouées au bien-être et au développement personnel de la gent féminine.
Le volet qui s’est déroulé en personne dans cette troisième édition de la retraite de ressourcement avait lieu au centre Queen’s House à Saskatoon.
« Les femmes ont adoré leur expérience, avance Émilie Lebel, coordonnatrice de projets pour Entr’Elles. Le café-rencontre intergénérationnel avec Janice Thomas qui a parlé de la perte sous toutes ses formes a été l’un des moments forts. »
La retraite de ressourcement des femmes de l’organisme Entr’Elles a eu lieu du 25 au 27 novembre cette année.
Crédit : Entr’Elles
Établi sur trois jours, le programme comprenait des ateliers de slam thérapeutique, de perlage, de leadership, un café-rencontre et un spectacle.
De travailleuse à artiste
Stella Adjokê, artiste montréalaise qui porte à la fois les racines de sa mère québécoise-polonaise, de son père méconnu jamaïcain et de son beau-père haïtien, a offert un atelier de slam thérapeutique virtuel.
En yoruba, une langue d’Afrique de l’Ouest, adjokê désigne celle que l’on doit chérir. Ce nom d’artiste lui a été conféré par un griot, une sorte de poète ou barde africain, qui a interrompu son premier spectacle au Bénin. « Mon vrai nom de famille est Jeté, ce qui fait qu’un jour j’étais à jeter et le lendemain j’étais à chérir », a partagé avec émotion l’artiste.
Le slam, qui appartient au genre de la poésie engagée, se situe entre le dicton et le chant. Il comporte un vocabulaire familier et les jeux de mots et les rimes sont fréquents. « Je crois que l’art a la puissance de guérir nos blessures pour aller vers de plus belles possibilités », croit Stella Adjokê.
Stella Adjoke, établie à Montréal, se définit comme une artiste guérisseuse.
Crédit : Site web de Stella Adjoke
L’artiste guérisseuse, qui écrit dans quatre ouvrages collectifs et qui a été travailleuse sociale pour les jeunes et les familles marginalisées durant plus de 10 ans, a récemment sorti son premier EP intitulé Mon Monde, composé de cinq chansons originales.
Gisèle Yarbrough, une résidente de Zenon Park, s’est réjouie de sa participation à l’atelier de slam : « L'animatrice et son introduction et explication du slam étaient très intéressantes ! »
Oser parler
Janice Thomas, coordonnatrice du projet Meilleure qualité de vie des personnes aidantes en Saskatchewan depuis janvier 2020, a animé un café-rencontre lors de la retraite de ressourcement.
« C’était un moment pour échanger sur des sujets plus sensibles comme la perte des gens qu’on aime, une peine d’amour, le vieillissement, la beauté, la mobilité, etc. », explique Émilie Lebel à Entr’Elles.
Une activité de slam faisait partie de la liste des ateliers offerts au cours de la fin de semaine.
Crédits : Captures d’écran
L’artiste musicale Jocelyne Baribeau, originaire du Manitoba, a également offert un atelier inspirant, cette fois sur le thème du leadership. L’auteure-compositrice-interprète a fait part des séries de projets musicaux qui ont contribué à son évolution en tant qu’artiste. Elle a notamment assuré les premières parties des spectacles de Roch Voisine, d’Alexandre Désilets et des Sœurs Boulay. Ces nombreuses collaborations ont mené la Franco-Manitobaine à créer le groupe Beauséjour en 2019.
Des ateliers pour tous les goûts
Plusieurs ateliers artistiques étaient au menu de cette fin de semaine entre femmes. La danseuse Flany B s’est produite lors du spectacle d’ouverture et a également animé un atelier de kizomba, une danse africaine.
Jocelyne Baribeau, auteure-compositrice-interprète franco-manitobaine
Crédit : Kristen Sawatzky
Quant à elle, Viviane Lemire, de Saskatoon, a fait plusieurs heureuses lors de son atelier de perlage. Enfin, L’auteure-compositrice-interprète humoristique Isabelle Mercier a offert un spectacle lors de la journée du 25 novembre.
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