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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Un enseignement de qualité malgré l’austérité

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Donald Michaud est directeur de l’éducation par intérim au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

 

Eau vive : Sous quels auspices va se faire la rentrée scolaire 2014-15?

Donald Michaud : La rentrée scolaire va se faire sous le signe de l’austérité mais nous avons fait des consultations auprès des conseils scolaires et des études pour faire en sorte que les élèves ne voient pas la différence.

 

EV : Espérez-vous un équilibre budgétaire à l’horizon?

DM : Notre budget est équilibré mais notre marge de crédit est ce qui nous laisse en arrière. Nous en avons absorbé une partie avec le budget de cette année et nous comptons absorber le reste l’année suivant avec un objectif de budget équilibré et de marge de crédit à 0 pour 2015-16.

 

EV : Jusqu’à présent, les conditions d’études dans les écoles du CÉF étaient généralement très bonnes voire excellentes en termes de nombre d’élèves par classe et de soutien aux élèves aux besoins spéciaux. Il y aura maintenant plus d’élèves par classe et moins de professionnels, notamment d’orthopédagogues. Craignez-vous une diminution de la qualité des services et des performances des enseignants donc des élèves?

DM : Nous avons travaillé de sorte à pallier aux manquements et avons apporté des correctifs au niveau des besoins en professeurs. L’un des critères que nous avons utilisé était celui de la comparaison avec d’autres conseils scolaires. Par exemple, nous avons le même budget pour les services spécialisés aux élèves en Saskatchewan [dans les écoles du CÉF] qu’en Alberta [conseil des écoles francophones]. Or, en Alberta ils comptent 7000 élèves, nous en comptons seulement 1800. Le ratio élève : enseignant reste excellent pour les écoles du CÉF. 

 

De plus, nous travaillons au développement de l’autonomie de l’enseignant pour traiter les besoins de l’élève. Il y a du développement professionnel de prévu pour ça.

 

EV : Craignez-vous des départs d’enseignants en raison de certains changements dans la pratique quotidienne de leur métier et des départs d’élèves pour les écoles d’immersion?

DM : On espère qu’il n’y en aura pas. Nous avons travaillé de sorte à pallier aux manquements et avons apporté des correctifs au niveau des besoins en professeurs. Nous offrons des services pour aider les enseignants en salle de classe. [voir questions à Dolorès Nolette, ci-dessous]. La question des coûts par élève doit être remise en perspective. Si dans une classe de 15 élèves, nous enregistrons cinq inscriptions de plus, alors nous aurons plus de frais en livres et cahiers, ce qui est minime, mais nous aurons 20 000 $ x 5 = 100 000 $ de plus pour le fonctionnement de l’école. Or les coûts en chauffage, électricité, salaires du personnel n’augmenteront pas. Cette stratégie permettra de réduire le phénomène de l’assimilation car le CÉF offre une  approche identitaire et culturelle unique qu’il n’y a pas en immersion. 

 

EV : Les projets d’écoles (voyages, projets pédagogiques divers, spectacles, etc.) seront-ils maintenus?

DM : Le budget des activités culturelles est intact. Davantage d’heures ont été affectées aux responsables de l’animation culturelle [il n’y a plus d’animateurs culturels, il devrait s’agir des enseignants, NDLR] et de l’animation culturelle a été ajouté dans les écoles où cela manquait. Donc en réalité, l’investissement a été bonifié.

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