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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Trois Fransaskois à Expo-science 2017

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Roxanne Masson

Roxanne Masson

Roxanne Masson présente son projet sur l'évaporation de l'eau à l’exposition scientifique.

Photo: Pierre-Émile Claveau (2017)

L’Université de Regina accueillait le concours scientifique national Expo-Sciences du 14 au 20 mai dernier. 500 jeunes scientifiques canadiens de la septième à la douzième année y ont présenté le fruit de leur travail.

Les jeunes participants se sont attaqués à divers sujets et problèmes scientifiques tels que l’effet de la visualisation d’un athlète, les raisons des chutes des personnes âgées ainsi que les personnes qui sont le plus susceptibles de consommer de la marijuana. Malgré leur jeune âge, le raisonnement et les résultats sont surprenants.

L’Expo-Sciences est le point culminant du travail accompli par les étudiants et souligne leurs efforts pour trouver des solutions à des préoccupations locales, nationales et internationales grâce à leur projet scientifique. Mais l’objectif premier est de développer un intérêt pour l’enseignement de la science dans les écoles canadiennes. De plus, le responsable des affaires francophones de Sciences jeunesse Canada, Dominic Tremblay, souhaite également que les jeunes établissent leur propre démarche.

« Certainement, c’est développer l’intérêt pour l’enseignement des sciences, mais également la découverte des sciences par enquête. C’est-à-dire que les étudiants se posent leurs propres question scientifiques et font un travail par diverses méthodes pour y répondre » explique-t-il.

Les connaissances fransaskoises

Trois étudiants fransaskois ont pris part à la cinquante-sixième édition du concours scientifique, parmi lesquels on retrouve Roxanne Masson, élève de onzième année à l’école Monseigneur de Laval à Regina. L’étudiante s’est  demandée pourquoi on a recouvert un réservoir de balles de plastique noires lors d’une sécheresse à Los Angeles en 2015. En recouvrant le bassin d’eau, la ville californienne a voulu bloquer les rayons ultra-violets du soleil, ce qui limite également la prolifération d’algues néfastes et de réactions chimiques. Donc, Roxanne a vérifié l’effet des couleurs des balles sur la rapidité de l’évaporation de l’eau. 

« On a toujours des problèmes avec le réchauffement de la planète puisque beaucoup d’eau s’évapore. Si on peut trouver une solution afin préserver l’eau ça va aider bien du monde. »  dit-elle pour expliquer son choix de projet. 

Malgré une certaine marge d’erreur causée par la température, l’adolescente arrive à la conclusion que ce sont  les balles blanches qui bloquent le mieux les rayons UV du soleil.

Pour sa part, Emallie Morin-Barich, également de l’école Monseigneur de Laval , s’est penchée sur les effets des détergents économiques sur nos écosystèmes. Sachant que les eaux grises sortent directement de nos maisons sans être filtrées par un système d’égout, elle a vérifié comment ces détergents réagissent dans un système aquatique comparé à un détergent traditionnel.

Le troisiéme  représentant fransaskois est Émile Thibault, de l’École canadienne-française de Saskatoon. L’étudiant a construit un robot à vitesse pour explorer la physique du ping-pong. Le jeune scientifique a fait des tests de rotation pour mettre en relation le différentiel entre la vitesse et les rotations. Ensuite, il a fait des tests de distance entre la vitesse du robot et la distance parcourue. La prochaine étape de son projet sera d'analyser la vitesse à laquelle la balle est frappée par un joueur professionnel et de reproduire cette vitesse avec le robot pour pouvoir appliquer plus facilement les résultats à la vraie vie.

Une édition innovatrice

Contrairement aux années précédentes, l’édition 2017 comprenait de nombreux projets dont des enjeux sont mis en valeur comme l’énergie, l’environnement et la santé. D’ailleurs, Dominic Tremblay se réjouit de l’intérêt des innovations pour des sujets chauds.

« Cette année est intéressante puisque qu’on voit beaucoup d’intérêt pour l’environnement dont les énergies vertes. » ajoute le Franco-Ontarien.

Au final, plus de 400 travaux de 500 jeunes scientifiques d’un océan à l’autre ont été présentés au grand public lors de l’exposition à Regina. Ils ont certainement fait réfléchir de nombreuses personnes sur des enjeux canadiens.   

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