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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Le CÉCS investit pour l’avenir

Le CÉCS investit pour l’avenir
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En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Le fonds d’investissement du CÉCS a été lancé avec un capital financier de départ de 350 000 dollars. À quoi servira cet argent ?

Ça fait longtemps qu’on travaille là-dessus. On veut aider les entrepreneurs francophones qui veulent démarrer, acheter une entreprise ou faire une expansion.

Le fonds permet de leur accorder des prêts allant de 5 000 à 25 000 dollars. Ce sont des micro-prêts entre 5 000 et 7 500 dollars et des prêts ordinaires de 7 500 à 25 000 dollars.

Nous voulons que ce fonds aide à stimuler ceux qui ont leur propre idée et qui veulent travailler à leur propre compte.

D’où vient cette somme de départ ?

Les 350 000 dollars sont constitués uniquement des fonds propres du CÉCS. Ce sont des fonds accumulés depuis des années.

En tant qu’organisme de services, nous exécutons le mandat du gouvernement en injectant cet argent dans la communauté à travers les entrepreneurs.

Quel avantage cela présente-t-il pour les entrepreneurs ?

Le taux d’intérêt est très bas par rapport à celui du marché, entre 3 et 5 %. Les prêts sont remboursables sur 5 ans, mais il y a possibilité de négocier une plus longue période. Il y a une flexibilité.

Ça peut être un fonds levier pour certains entrepreneurs qui ont un projet de 100 000 ou 150 000 dollars. Si le CÉCS contribue à hauteur de 25 000 dollars, le risque est partagé entre nous et les banques.

Y a-t-il beaucoup d’entrepreneurs fransaskois qui ont besoin d’aide pour se lancer ?

Il y a une demande. Il y avait un fonds provincial, le Small Business Loan Association (SBLA), mais il a été retiré quand le Parti saskatchewanais est arrivé au pouvoir. On s’est retrouvé sans rien pour les entrepreneurs.

Il n’y a pas longtemps, on a été approchés par quelqu’un qui veut acheter un camion de livraison, un business qui est très prospère depuis la COVID. Il y avait aussi quelqu’un d’autre qui veut se lancer dans le nettoyage de bureaux et qui veut des équipements, et une femme qui veut lancer une garderie et acheter des jouets pour les enfants.

Quelles sont les conditions d’accès à ces prêts ?

Il faut que les entrepreneurs travaillent avec nous. Ce n’est pas juste faire une demande et recevoir l’argent. C’est aussi la mise en place de la rentabilité de l’entreprise. Car ce que nous voulons, c’est que d’autres puissent y avoir accès, alors on a besoin de s’assurer que les entreprises sont rentables.

Il faut pouvoir travailler avec un agent de développement économique du CÉCS qui aide l’entrepreneur à mettre en place le projet. L’agent va guider l’entrepreneur, l’aider à mieux préciser son idée. C’est un accompagnement.

Il faut aussi que l’entreprise appartienne ou soit administrée par un francophone, qu’elle soit établie ou sur le point d’être établie en Saskatchewan, et que le propriétaire ou administrateur soit résident permanent ou citoyen canadien.

Pour plus de renseignements, une page dédiée au fonds d’investissement est disponible sur le site du CÉCS.

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