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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Comment se donner de la misère pour rien

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Partie du 18 septembre 2015

Partie du 18 septembre 2015

L'entrée des Verts dans le vieux stade Mosaïc.
Photo : Claude Martel (2015)
REGINA - Mes amis partisans. On va en faire notre deuil, qu’on le veuille ou non et ne soyons pas méchants envers nous-mêmes. Tout de même!

Voici la mauvaise nouvelle. À toutes fins pratiques, la saison est terminée pour notre petite équipe adorée! La bonne nouvelle : il reste six parties. La deuxième bonne nouvelle : on pourra faire ce que l’on veut d’ici le reste de la saison. Ce qui veut dire que NON, on ne fera pas le détail comme disent les anciens comme votre chroniqueur. Pour les plus jeunes, on dit les éliminatoires.

On pourra, sans aucun doute, faire jouer des recrues, essayer des jeux à l’emporte-pièce du style football universitaire américain où eux n’ont pas peur de trouver des moyens sur le terrain pour faire du football, un vrai jeu de passion. Pour les croyants, le parcours de cette équipe depuis le début de la saison en est un difficile… Mais ô combien difficile!

Car ici, avec notre doudoune verte préférée, le jeu est parfois, souvent… terne… cette saison.  Ce n’est pas moi qui l’affirme, je vous le jure! Ce sont, en fait, les 30 000 et quelques personnes qui sont les entraîneurs d’un match lorsque notre équipe joue comme c’était le cas samedi soir dernier contre le Rouge et Noir d’Ottawa (défaite 27-30)!

Bon, on revient sur cette partie-là. Il fait beau, en fait, une très belle soirée d’automne pour le grandiose de ce sport-là! Pas de vent, une bonne foule. Incroyable quand vous pensez à ça! Notre équipe a maintenant onze défaites et une victoire! Ce qui n’est pas fort fort. Mais il y avait 30 300 spectateurs debout et qui clamaient haut et fort leur équipe adorée! Ça n’a pas d’allure car dans une autre ville canadienne où il y a une franchise de la ligue canadienne de football, avec une fiche comme ça, je vous le dis : il n’y aurait pas un ‘mosus’ de chat dans les estrades. Pas de farces. À part, peut-être, Hamilton.

Bon, la partie commence et les Verts ont une chance en or de battre le Rouge et Or et ainsi les priver de prendre le deuxième rang de la division Est de la ligue avec la défaite, ce samedi-là, des Tiger-Cats d’Hamilton. Vous savez la suite… Les Verts ont manqué leur coup!

Les Riders commencent la partie et y vont d’un placement du vétéran Paul McCallum. Quand vous repensez à tout ça, lors de cette partie, il y avait trois vétérans, soit probablement les plus vieux joueurs de la ligue canadienne réunis pour cette soirée. Il y avait le retour du quart arrière, Kevin Glenn, 38 ans, le botteur McCallum, 45 ans et le quart arrière du Ottawa, un de nos anciens joueurs, Henri Burris, 40 ans.

En passant, le quart Burris peut encore lancer des ballons avec une force incroyable car de mon siège,  l’objet fendait l’air à chaque passe aux receveurs. Ceux-ci avaient intérêt à mettre leurs gants afin de pogner les ballons qui s’en venaient… comme on dit dans mon patelin… à cent milles à l’heure!

Au début du premier quart, c’était bien avec un pointage de 3 points pour les deux équipes. Le botteur du Ottawa, notre ancien joueur, Christopher Milo, avait réussi un placement. En passant, ça devait faire drôle pour Christopher de se retrouver au vieux stade Mosaïc dans un autre uniforme… Faut bien gagner son pain… N’empêche que celui-ci a réussi le placement de la victoire pour sa nouvelle équipe.

Je me demande ce qu’il pense de la tournure de son ancienne équipe cette année. Il doit sûrement se dire que c’est beaucoup mieux dans un uniforme Noir et Blanc cette fois-ci. Qui sait? Mais je crois que ça doit lui faire un petit pincement au cœur de voir l’équipe avec qui il a reçu une belle bague tant convoitée de la Coupe Grey lors de la saison de 2013 s’enliser dans un marasme comme celui-là, match après match.

Pour revenir à Christopher, pauvre lui, il a encore frappé un de poteaux verticaux lors d’un botté d’après touché. La foule s’est permise de lui rappeler qu’il avait parfois la mauvaise chance ou bien l’habitude de faire cela avec les Verts la saison dernière!!!

En tous les cas, juste pour vous dire qu’à la demie, c’était 20 à 14 pour notre équipe. Mais c’est après que ça s’est compliqué pour nos garçons avec des erreurs, des punitions… Des passes à l’aveuglette. Et les Verts n’ont pu compter que 7 maigres points tandis que le Ottawa y allait de 16 points…

Nos petits gars, encore,  ont trouvé le moyen de se donner de la misère pour rien!

C’est arrivé souvent, oh que trop souvent cette saison et pour être prophète de malheur, est-ce que ça va encore arriver dimanche prochain contre les Moineaux de Montréal? Une autre équipe qui se cherche cette saison. On verra bien. Allez les Verts! Du nerf, s’il vous plaît!

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