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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Célébrer le Nouvel An au Japon

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Crédits : Dominique Liboiron

Bonne année ! Pour le moment, 2022 s’accompagne du variant Omicron, ce qui nuit à notre capacité de voyager, mais je vous proposerai tout de même au cours de l’année une série d’aventures. Pour fêter le passage à une nouvelle année, je vous emmène découvrir un pays mystérieux et unique en son genre : le Japon.

J’ai vécu trois ans au pays du Soleil levant afin d’enseigner l’anglais et le français à des étudiants de tous les âges. Là-bas, la nouvelle année démarre avec trois jours de congé férié, ce qui démontre l’importance de la fête dans cette culture. Ce long festival donne l’impression d’être dans un monde à part.

Pour comprendre davantage le Japon, il faut regarder de vieillies photos de famille en noir et blanc et se mettre à la place de ses parents ou grands-parents au temps des Fêtes durant les années 1940 ou 1950. Comme les Fransaskois à l’époque, les Japonais vivent en effet dans un monde où les célébrations n’ont pas beaucoup évolué. 

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Le jour de l’An, de nombreux Japonais aiment voyager en famille. Les trains à vapeur, destinés aux touristes au cours de l’année, sont très populaires.
Crédits : Dominique Liboiron

Le Japon, malgré sa haute technologie, est surtout un pays traditionnel. Durant les festivités de la nouvelle année, les gens s’habillent et se comportent formellement. Mais, au lieu de se rendre à l’église pour la messe obligatoire, les Japonais – les hommes en cravate et les femmes en robe ou en kimono – se rendent en famille pour prier dans des temples bouddhistes et/ou des sanctuaires shinto.

Le shintoïsme est une religion japonaise dévouée à la nature, aux ancêtres et à de nombreux dieux. Des dizaines de millions de Japonais appartiennent à la fois au bouddhisme et au shintoïsme, et cela ne dérange personne. Voilà un contraste marqué avec nos coutumes où une personne ne pourrait jamais être à la fois catholique et protestante, par exemple. 

Rongé par la curiosité, je me suis permis une question indiscrète auprès de l’un de mes élèves : je lui ai demandé quel était l’objet de ses prières à l’occasion de la nouvelle année. Sans gêne aucune, Kozo, un monsieur âgé de 86 ans qui était la vedette de la classe en raison de sa joie de vivre, m’a expliqué que les Japonais priaient pour la santé de leurs proches, la prospérité et la réussite scolaire des enfants. 

En plus des cérémonies religieuses, les Japonais passent les trois jours fériés en famille, mais remplacent la tourtière ou la dinde par des fruits de mer, des légumes et des gâteaux au riz. Comme nous, ils aiment jouer aux cartes. Dans certaines familles, un membre récite quelques vers de poésie traditionnelle et ses proches essayent de deviner de quel poème il s’agit.

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