Le Réseau de santé en français de la Saskatchewan et le suicide : quelle marge de manœuvre?
Le gouvernement fédéral, qui finance le Réseau de santé en français de la Saskatchewan (RSFS), défend au réseau d’intervenir dans le domaine de la santé car il s’agit d’une compétence provinciale. En revanche, Roger Gauthier, directeur du RSFS, explique que si le réseau n’offre pas de service, il facilite la mise en place et l’accès aux programmes d’aide et finance souvent ces programmes. C’est ainsi qu’en septembre prochain, le RSFS financera plusieurs activités de prévention du suicide (dont les ateliers ASIST – voir article ci-contre) à Saskatoon et à Ponteix afin de former des gens pour identifier des cas potentiels de dépression.
Le RSFS sera également impliqué avec le gouvernement au cours des trois prochaines années pour former des personnes en premiers soins en santé mentale et pour développer ces services en français afin que des immigrants ne maîtrisant pas l’anglais notamment ne se retrouvent pas en situation de détresse sans recours possible en raison de la barrière de la langue. Dans ce sens, le réseau devrait également lancer prochainement un projet d’accompagnement des patients auprès des institutions de santé.
Le sujet du suicide est encore tabou, selon Roger Gauthier, notamment dans les petites communautés. C’est une question très difficile à aborder. C’est pourquoi il est intéressant de profiter des suicides ultra médiatisés pour remettre la question à l’ordre du jour et relancer les projets de sensibilisation et de prévention du suicide.