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L’ère communautaire post-COVID

L’ère communautaire post-COVID
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J’aurais probablement pu aussi utiliser le mot « aire », au sens d’espace, plutôt que le mot « ère », au sens de période. J’ai l’impression que nous sommes des ours qui sortent de leur hibernation, non pas après un hiver mais plutôt plusieurs de suite marqués par un tas de restrictions.

On est encore frileux en mettant le museau dehors. Devrions-nous encore porter un masque ? Se laver les mains en entrant ou en sortant, ou en se promenant quelque part ? Malgré mes trois doses de vaccin, est-ce que je peux encore attraper la COVID ? Est-ce que les autres personnes autour de moi sont vaccinées elles aussi ? C’est une valse d’hésitations.

Vous me direz que la grippe est là chaque année, qu’il y a une bonne partie de la population qui se fait vacciner et que cela ne nous empêche pas d’être actif dans la communauté ! Oui, mais la grippe, ce n’est pas la COVID-19.

Je suis comme tout le monde. J’aime ça, aller à un endroit ou à une activité et rencontrer d’autres personnes. Et puis, dans un spectacle, il y a l’atmosphère, la réaction du groupe, le lieu de la rencontre. Ou encore, dans une rencontre organisationnelle, il y a l’échange, la perception des réactions, l’idée d’être ensemble pour faire avancer un projet.

Mais j’ai aussi un côté plus craintif, plus restrictif. Face à la présence des variants, je demeure hésitant. Et puis, en Saskatchewan, il y a ces longues distances à parcourir pour assister à un événement. Sans compter les coûts de l’inflation et particulièrement de l’essence qui mettent un frein à toute participation. Et il y a aussi d’autres facteurs comme la maladie, l’isolement géographique, ou être en foyer pour aînés.

La pandémie nous a montré que l’on peut faire des choses à distance – beaucoup de choses. La technologie a assez évolué pour cela, mais n’est pas encore tout à fait au point. C’est ainsi que j’ai pu voir des spectacles, visiter des musées, voir et parler avec des personnes très éloignées, chose que je n’aurais pas pu faire autrement.

Pour paraphraser un certain politicien, on est au 21e siècle maintenant. Beaucoup de ces événements ou activités sont revenus à un accès en personne uniquement. D’autres tentent l’hybride.

Une réflexion est nécessaire dans la communauté fransaskoise pour voir comment on pourrait profiter au maximum de ces nouvelles technologies tout en renouvelant nos événements ou activités en personne.

On se demande souvent comment rejoindre nos gens. Il y a de multiples façons, mais la pandémie nous a ouvert certaines portes. Pourquoi pas un atelier au Rendez-vous fransaskois à ce sujet ? Ou un colloque ou un forum ? J’en ai déjà parlé, mais il me semble que la porte est grande ouverte à l’innovation tout en maintenant la continuité en personne comme en virtuel. Parlons-en !