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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Le CCS aide Walmart à recruter

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Foire de l'emploi du CCS à Kindersley

Foire de l'emploi du CCS à Kindersley

Une recruteure de Walmart en compagnie d'un candidat lors de la Foire de l'Emploi du 16 janvier à Kindersley.
Photo: Alexandra Drame (2015)
De plus en plus d’entreprises font appel au Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) pour diffuser leurs offres d’emploi à combler. Grande distribution, sécurité, assurances ou encore restauration, les secteurs sont divers. Et les villes d’affectation sont parfois originales aussi : ce vendredi 16 janvier, c’est le magasin Walmart de Kindersley qui venait recruter des candidats à la Foire à l’emploi organisée en partenariat avec le CCS.

Pour beaucoup d’immigrants, réaliser « le rêve Canadien » signifie s’installer à Toronto, Ottawa ou Montréal. En désespoir de cause, de plus en plus se dirigent vers des destinations un peu moins prisées comme Winnipeg, Saskatoon ou Whitehorse. Et depuis quelques années, on commence même à voir certains nouveaux arrivants s’aventurer de plus en plus loin dans des agglomérations urbaines de taille plus modeste. Ou même en région rurale. 

C’est exactement ce profil de travailleurs que Mme Caitlin McDonald, du département des Ressources humaines du magasin Walmart de Kindersley recherche. Lors de cette foire à l’emploi, organisée en partenariat avec le CCS, Mme McDonald vante les mérites de l’entreprise bien sûr, mais face à la concurrence des magasins locaux, elle doit également vanter les mérites de la ville de Kindersley, située à deux heures et demie de Saskatoon. Dans cette cité industrielle, proche de la frontière albertaine, on recrute plus facilement les camionneurs et les ouvriers que les commis de plancher. Alors pour attirer des candidats, on leur déploie le tapis rouge : transport payé depuis leur lieu de résidence actuel, logement fourni par l’employeur, emploi de nuit qui laisse le temps libre pour une autre activité en journée. L’opération « Petite séduction » est lancée.

Et les candidats nombreux et motivés ont défilé en entretien tout l’après-midi. Avec, à la clef, un contrat assuré pour la plupart d’entre eux. Mais pourquoi quitter une ville comme Saskatoon, pourtant considérée très dynamique économiquement? Comme le dit M. Keita Fode, installé depuis un an et demi à Saskatoon : « On va là où il y a des opportunités! Je suis bien intégré ici, je travaille dans le secteur de la construction. C’est dynamique mais je veux affronter d’autres défis. Je suis prêt à faire n’importe quel travail, je m’adapte à ce qu’on me propose. » 

M. Jacques Sessou, récemment arrivé d’Ottawa, confirme ce point de vue. « Il y a un proverbe qui dit “Découragement n’est pas africain!” Quand je suis arrivé, j’ai trouvé un emploi en une semaine. Un contrat temporaire, certes, mais il y a quand même beaucoup d’opportunités. Si je pars à Kindersley ce serait pour du court terme, je ne souhaiterais pas m’y installer trop longtemps mais c’est une offre intéressante. Les gens quittent vraiment les provinces de l’Est, il n’y a plus de travail là-bas. Quand je faisais la route pour m’en venir, j’ai vu énormément de camions de déménagement qui se dirigeaient vers l’Ouest. La Saskatchewan remplit ses promesses. »

Ces foires à l’emploi sont utiles autant pour les candidats que les employeurs. Comme l’indique Félicité Nibogora, coordonnatrice à l’intégration économique des immigrants francophones au CCS « Pour cette foire par exemple, il y a un taux de placement de 100%, car ils ont vraiment besoin de candidats à Kindersley. Pour les autres activités, c’est plus difficile à évaluer car les candidats ne font pas toujours de mise à jour de leur dossier s’ils sont embauchés. 

Beaucoup d’entreprises nous contactent quand elles ont des postes vacants. Mais le bilinguisme n’est pas vraiment un critère déterminant pour l’embauche. À compétence égale, c’est un atout, mais je n’ai pas encore eu d’entreprise qui le demandait obligatoirement. »

Avec le développement que connaît actuellement la province, les foires à l’emploi ont un bel avenir devant elles. De bonnes occasions de réseautage entre employeurs, travailleurs et organismes communautaires. Et qui sait, avec parfois des rencontres inattendues à la clef.

Le CCS organise une autre mini-foire de l’emploi avec le Walmart de Regina le 29 janvier prochain 11h à 14h à l’Hôtel Travelodge au 4177 rue Albert, Regina.

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