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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

La Société historique de la Saskatchewan : partenariats et nouvelles orientations

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Membres du conseil d'adminsitration 2016-17

Membres du conseil d'adminsitration 2016-17

Le CA 2016-2017 est constitué de : Mélissa Bouffard, Sophie Duranceau, Alice Gaudet, Annette Labelle, Christian Mbanza, Louis Stringer.
De g à dr: Louis Stringer, Annette Labelle, Alice Gaudet, Alexandre Chartier (directeur général)
Photo: Jean-Pierre Picard (2016)
SASKATOON - L’Assemblée annuelle de la Société historique de la Saskatchewan (SHS) a été l’occasion de  présenter les nouvelles orientations que veut prendre l’association afin de valoriser le patrimoine de la Saskatchewan. Il fut question du développement d’un réseau de partenariats collaboratifs, notamment avec l’Ouest du pays, de mise en valeur des archives et de la refonte de la Revue historique.

Afin d’atteindre ses objectifs, la SHS tentera d’établir davantage de partenariats avec la communauté fransaskoise via divers organismes, qu’ils soient provinciaux ou régionaux. Elle tentera aussi de s’associer à des organismes anglophones comme la Saskatchewan Museum Association, le Gouvernement House ou le Centre du patrimoine de la GRC. L’organisme voudrait établir un partenariat avec le réseau universitaire de l’Ouest, par exemple avec le Centre canadien de recherche sur les francophonies en milieu minoritaire basé à l’Université de Regina, ou le Centre d’études franco-canadiennes de l’Ouest de l’Université de Saint-Boniface à Winnipeg. Elle espère également mettre en place une collaboration avec les organismes historiques des autres provinces de l’Ouest et des Prairies, des discussions ayant déjà eu lieu en avril dernier.

« On porte des dossiers qui sont extrêmement lourds, dont le dossier sur les archives et celui du patrimoine qui est un des piliers de la culture selon l’UNESCO. On se doit donc de développer des partenariats. On veut devenir un appui beaucoup plus solide au niveau des organismes régionaux qui développent des activités liées au Patrimoine », a affirmé Alexandre Chartier, directeur général de la SHS, au sujet de la stratégie de l’organisme.

La SHS serait en effet en pleine période de transition. En plus de continuer sa mission de valorisation du patrimoine, elle se donne pour mission d’établir une collaboration avec les divers paliers de gouvernement, surtout avec le ministère de l’Éducation de la Saskatchewan, en plus de s’assurer un financement stable.

Malgré cette période de changement, la SHS continuera ses diverses activités, dont les ateliers historiques offerts dans les écoles. Elle devrait aussi reprendre la publication de la Revue historique dont la dernière édition remonte à l’automne 2015. Un livre portant sur l’éducation française en Saskatchewan et sur lequel travaille le dramaturge et historien Laurier Gareau devrait être publié en 2018. L’organisme veut aussi lancer son nouveau site Internet. Depuis plus d’un an, le site Web de la SHS ne consiste qu’en une page annonçant le lancement du nouveau site pour l’été 2015. Le président du Conseil d’administration de la SHS, Louis Stringer, a évoqué à ce sujet un problème lié à des divergences avec le personnel engagé pour s’en occuper et affirmé que le tout devrait être bientôt réglé, puisque de nouvelles personnes sont désormais responsables de la plateforme Web de l’organisme.

Société historique de la Saskatchewan : Laurier Gareau critique

Laurier Gareau, l’un des bâtisseurs de la Société historique de la Saskatchewan, est attristé de la situation présente dans l’organisme. Le dramaturge demeure impliqué en travaillant sur le livre concernant l’éducation française en Saskatchewan, mais il s’agit de son seul partenariat avec la SHS. Laurier Gareau affirme avoir progressivement diminué son implication dans la Société à partir des années 2010-2011 avec le départ de l’ancien directeur général de l’organisme, Frédéric Beaulieu. « Avec le départ de Frédéric Beaulieu, la Société historique s’est mise à me consulter de plus en plus rarement. Depuis quelques années on ne me convoquait même plus à leur assemblée annuelle bien que j’y aie été invité cette année », a-t-il dit.

Selon Laurier Gareau, la diminution du rythme de publication de la SHS peut avoir des effets déplorables : « Le dernier livre qu’on a publié était en 2010 sur l’abbé Arthur Marchildon et le dernier numéro de la Revue historique date de l’automne 2015. C’est moins que les trois numéros que la Société avait prévus. Si la revue n’apparaît pas régulièrement, les foyers vont vite oublier son existence. Pourtant cette revue est une vitrine pour les francophones et leur histoire. Elle permet de rejoindre la communauté et si la Société historique n’y parvient pas, le tout est en partie perdu ».

Monsieur Gareau ajoute qu'il accordait une attention toute particulière à la qualité du français de la revue. « Lorsque j'étais rédacteur, je m'assurais que la revue reçoive au moins 2 corrections en profondeur, et souvent 3 ». Au vu des nombreuses fautes que l'on retrouve dans la dernière édition (pas moins de 10 dans la première page de texte), on ne peut que trouver regrettable que cette pratique n'ait pas été maintenue.

« L’avenir de la Société historique est comme celui des autres sociétés francophones qui ont connu des périodes très sombres. Elles vont devoir se réajuster. L'organisme cherche actuellement à revamper les archives francophones, c’est une bonne chose », a affirmé  monsieur Gareau. Du côté du directeur général de l’organisme, on évoque justement une période de réajustement pour justifier certaines difficultés qu’a connu la SHS durant les dernières années.

Il apparaît donc que la Société historique de la Saskatchewan a à la fois beaucoup de projets, mais aussi plusieurs défis à relever.


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