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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

La proximité du niveau municipal

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Le 26 octobre dernier, et de façon cyclique aux quatre ans maintenant, ont lieu les élections municipales. En résumé, elles concernent les citoyens canadiens, de 18 ans et plus, résidant depuis 3 mois dans la municipalité et depuis 6 mois dans la province. 

Que vous viviez dans une cité, une ville, un village, un hameau, une municipalité rurale, une municipalité récréative ou une municipalité nordique, le conseil municipal est le niveau de gouvernement qui est le plus proche de vous.

Ces entités municipales doivent veiller au bien-être de leurs citoyens: les infrastructures (eau, égoûts, rue, trottoirs, édifices, etc), la sécurité (incendie, police, services d’urgence, etc), les sports et loisirs (récréation, infrastructure nécessaire, support aux groupes). Selon la capacité financière de votre municipalité, elle consacrera plus ou moins d’argent à un des secteurs. Souvent, elle contractera une municipalité voisine ou une compagnie privée.

Ce qui frappe le plus les citoyens, c’est le compte de taxes. Il y en a en général deux: celui pour les taxes foncières sur lequel on retrouve l’imposition foncière municipale et l’imposition foncière scolaire (que les municipalités collecte pour les commissions scolaires), sur une base annuelle, et celui sur les taxes de service (eau, vidange, égoût, recyclage, etc), généralement sur une base mensuelle.

Aujourd’hui, les coûts d’opération d’une municipalité sont très élevés. En général, la taxation foncière est insuffisante pour boucler le budget des municipalités. Celles-ci dépendent de diverses subventions provinciales et parfois fédérales. Parfois, des services comme celui des incendies ou encore des secteurs comme les sports et loisirs vont se livrer à des levées de fonds pour boucler leur budget sans oublier les coûts d’utilisation de certains services (temps de location d’une palestre, coût d’entrée à certaines activités, etc).

Comment les municipalités affectent les Fransaskois

Au-delà des droits normaux dont jouissent tous les citoyens, beaucoup de nos organismes gèrent des centres communautaires et une grande partie de ceux-ci sont exemptés de la taxe foncière, une prérogative municipale. C’est une démarche à laquelle se sont livrées plusieurs de nos associations qui l’ont obtenue. Parfois, un changement de conseil municipal amène une révision des politiques de celui-ci. Il faut que les associations soient vigilantes et gardent un oeil ouvert sur leur monde municipal.

Aujourd’hui, tout comme lors des élections provinciale et fédérale, les associations fransaskoises rencontrent les candidats lors des élections municipales afin de sensibiliser ceux-ci à la réalité francophone.

Plusieurs municipalités reçoivent des fonds ou ont, selon leurs capacités, des fonds pour le secteur des loisirs. Plusieurs de nos organismes vont puiser dans ceux-ci. Ce ne sont pas des fonds considérables mais ceux-ci peuvent aider à réaliser certaines activités.

Comme Fransaskois, notre regard est davantage tourné vers le fédéral puis vers le provincial. On a une tendance à oublier le municipal. On ne retrouve pas ou peu d’actions visées vers ce niveau de gouvernement qui est le plus proche de nous. On pourrait rêver d’avoir un regroupement de municipalités bilingues comme au Manitoba mais on a encore un bon bout de chemin pour y arriver. Mais sans rêver, on aboutirait nulle part.

 

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