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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Je m'en vais à l'étable pour tirer ma vache (entrevue avec Carmen Campagne)

Lancement du 8e disque de l'artiste fransaskoise Carmen Campagne

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La vache en Alaska
Carmen Campagne, originaire de Willow Bunch, vient tout juste de lancer son 8e disque, «La vache en Alaska». «Nous avons choisi ce titre car nous voulions avoir un thème que les gens pourraient retenir facilement», déclare Mme Campagne.

Sur ce disque, on retrouve des nouvelles chansons et la chanson fétiche de Mme Campagne, «La vache», est de retour. «La vache, c'est une chanson que tous les enfants reconnaissent puisqu'ils la savent par coeur. C'est le 4e album que je lance sur le marché avec cette chanson. Sauf que cette fois, cette vache part en voyage, explique Mme Campagne. Elle décide de partir avec ses amis des derniers disques, comme Marleau le mouton par exemple», poursuit-elle.

De l'Alaska à Liverpool, Mme Campagne s'inspire de chansons à succès comme «La complainte du phoque en Alaska» du groupe Beau Dommage ou de la musique des Beatles, qui donne à sa vache un «swing» Rock n Roll.

«J'ai déjà travaillé avec Michel Rivard, de Beau Dommage, et c'est certain que je l'ai approché avant de prendre une partie de sa musique et d'y mettre mes paroles. Lorsque je lui ai demandé, il a semblé emballé et a trouvé l'idée plutôt originale», souligne Mme Campagne qui a célébré tout récemment son 36e anniversaire de naissance.

Comme le mentionne Mme Campagne, la chanson de la vache lui vient de son enfance. «Je me souviens qu'on chantait cette chanson lors de nos camps d'été. On ne sait pas vraiment d'où elle vient mais, c'est une chanson traditionnelle. Depuis quelques années, nous avons ajouté quelques versions à cette chanson et on a du plaisir à en trouver de nouvelles qui pourront être utilisées plus tard. Les possibilités sont infinies », affirme Mme Campagne qui a mobilisé le groupe Hart Rouge pour la réalisation de son disque. En effet, elle a confié la réalisation de ce disque à son frère Paul et a demandé a ses trois soeurs de composer quelques chansons. Ces quatre personne forment le groupe connu Hart Rouge.

«C'est le 2e de mes disques que Paul réalise. Il a réalisé mon dernier disque "J'ai tant dansé" également. Mes soeurs sont aussi impliquées dans quelques unes de mes chansons, déclare Carmen Campagne. On m'a mentionné que je faisais souvent des chansons qui concernaient les papas alors j'ai demandé à Annette de me faire une chanson au sujet des mamans», poursuit-elle.

Mme Campagne a également demandé à sa soeur Suzanne «de composer une chanson sur l'Italie puisque cette dernière suit des cours d'italien. De son côté, Michelle, s'estrendue en Australie et elle m'est revenue avec une chanson sur un kangourou qui ne peut pas sauter», ajoute-t-elle.

Pour Carmen Campagne, les liens familiaux sont très importants. «Je passe encore aujourd'hui beaucoup de temps avec mon frère et mes soeurs. De plus,j'essaie de me rendre quelques fois par annéeen Saskatchewan pour revoir mes parents», explique cette chanteuse pour enfant qui a élu domicile à Longueuil, en banlieue de Montréal.

Comme le dit si bien Mme Campagne. «Tous les enfant adorent les animaux, alors si ils peuvent s'identifier à un animal de mon disque, c'est très bien.» Mme Campagne se souvient de son enfance passée à la ferme. «Nous avions beaucoup d'animaux et mon frère, mes soeurs et moi, on s'amusait à leur donner des noms. Ces noms ont été utilisés plus tard puisque je parle beaucoup d'animaux dans mes chansons. Par exemple, le nom de Fifi était le nom d'une de nos vaches et je l'ai utilisé. Il y a aussi Bozo le chien et Piou-Piou et Kiou-Kiou, les deux pigeons», se remémore Mme Campagne qui a trois enfants: deux filles, Stéphanne, neuf ans et MarieÈve, neuf mois ainsi qu'un garçon de six ans, Jean-Yves.

Voilà déjà 18 ans que Carmen Campagne quitte sa province natale. Elle se rend en Alberta pour étudier pendant un an. Ensuite, pendant  trois ans, elle poursuit ses études à Saint-Boniface, au Manitoba, où elle enseigne pendant six avant de se lancer dans la chanson. Sa carrière débute avec une tournée d'un an en Ontario. Ensuite, elle est en demande au Québec. Ses chansons l'amène même en Europe.

«J'ai fait quatre tournées en France et je dois avouer que les Français ont très bien apprécié ce qu'ils ont entendu. Mais, au départ, c'était un peu difficile car les jeunes français ne comprenaient pas exactement ce que voulais dire l'expression "tirer ma vache". Après leur avoir expliqué, ils se sont mis à apprécier cette chanson»,.souligne Mme Campagne qui adore recevoir des lettres de ces petits admirateurs.

«Pour moi, une famille unie c'est essentiel alors, sije peux rapprocher des familles par le biais de mes chansons, mon objectif est atteint. Quand un enfant m'écrit et il me dit qu'il apprécie mes chansons et qu'il les chante avec ses parents en voiture, cela me rend heureuse», explique Mme Campagne.

Malgré toutes ces années passées loin de Willow Bunch, Mme Campagne garde de bonne amitiés. «Je communique régulièrement avec la directrice de l'école de Bellegarde, Lisette Préfontaine, qui est originaire de Lisieux, pas trop loin de mon village natal. Également, à Willow Bunch comme tel, j'ai une très bonne amie en Cathy BellefeuilleChouinard. On s'écrit régulièrement et je leurs envoie toujours une copie de mes nouveautés», déclare Mme Campagne.

Selon les premiers résultats, ce disque s'annonce très prometteur. «On. a déjà envoyé 35 000 copies un peu partout et d'autres commandes devraient arriver bientôt», conclut Mme Campagne qui travaillera au cours des prochaines semaines à mettre ce disque sur vidéocassette.

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