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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

Des employés de Radio Canada refusent un prix du président Hubert Lacroix

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SHERBROOKE _ Des employés de Radio-Canada à Sherbrooke ont refusé mercredi de recevoir une récompense des mains du président de la société d'État, Hubert Lacroix, en raison des compressions menées depuis plusieurs mois.

Le Prix du Président de Radio-Canada devait être remis à l'équipe de la salle des nouvelles de Sherbrooke pour sa couverture de la tragédie de Lac-Mégantic.

Mais dans le contexte actuel à Radio-Canada, la soixantaine de membres de la salle des nouvelles se sentaient "inconfortables" et ils ont refusé de recevoir la distinction.

La présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada, Isabelle Montpetit, a fait savoir qu'il n'y avait eu aucune directive de la part de son organisation.

De leur propre gré, les employés ont décidé de ne pas accepter le prix, selon Mme Montpetit.

Une vidéo montrant un journaliste lire une déclaration commune des employés sherbrookois a néanmoins été publiée sur le compte YouTube québécois du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ).

"Nous tenions, en tout respect, à vous dire non merci", conclut le journaliste installé dans la salle des nouvelles et qui avait auparavant interrompu le président de Radio-Canada.

Le porte-parole de Radio-Canada, Chuck Thompson, s'est attristé de la décision des employés de Radio-Canada à Sherbrooke.

"Ces individus ont décidé de refuser cet honneur et c'est leur choix. Mais c'est aussi malheureux. Ils ont refusé un honneur qui leur était remis par leurs pairs", a-t-il déclaré.

M. Thompson a révélé que la salle des nouvelles avait obtenu la récompense au terme de délibérations menées par un jury composé d'employés de Radio-Canada.

À la fin du mois d'octobre, CBC/Radio-Canada a confirmé dans une note interne qu'elle coupera 392 postes avant le 31 mars 2015.

Ces coupes s'ajoutent à celles d'avril, alors que 657 postes à temps plein avaient été abolis, et s'inscrivent dans l'objectif global de plus de 1500 postes abolis d'ici 2020. 


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