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Le point sur le RIF - Chronique du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan

Le temps d’un G7

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Dernièrement a eu lieu une rencontre de politiciens internationaux appelés le G7 pour le nombre de membres: États-Unis, Japon, Allemagne, France, Russie, Royaume-Uni, Italie et Canada (et pendant un bout de temps, la Russie, ce qui donnait alors le G8). Il s’agit d’un forum de discussion et de partenariat économique. Les membres se rencontrent chaque année. Le Canada a été l’hôte de cette rencontre en 1981 (Montebello, Québec), en 1988 (Toronto, Ontario), en 1995 (Halifax, Nouvelle-Écosse), en 2002 (Kananaskis, Alberta), en 2010 (Huntsville, Ontario) et en 2018 (La Malbaie, Québec).

Le récent G7 s’est déroulé dans la région de Charlevoix, au Québec, à l’est de la ville de Québec. La région s’étend de Petite-Rivière-Saint-François jusqu’à la Baie-Sainte-Catherine, sur les bords de la rivière Saguenay. La région a été nommée pour honorer le voyageur et historien jésuite Pierre-François-Xavier de Charlevoix. La ville de Charlevoix, au Michigan, a elle aussi été nommée en son honneur.

Un des téléromans canadiens les plus écoutés, Le temps d’une paix, a été diffusé par la télévision de Radio-Canada en 135 épisodes, du 29 octobre 1980 au 1er décembre 1986. Il a été le premier téléroman québécois à obtenir une cote d’écoute dépassant 3 millions de téléspectateurs. Et qu’on revoit en reprise régulièrement sur ICI ARTV. Cette histoire, créée par Pierre Gauvreau, se déroulait largement dans Charlevoix, entre les Première et Seconde Guerres mondiales. Elle mettait en scène les familles Saint-Cyr, Fournier, Desrosiers et Lavoie (des noms qui rappellent des familles fransaskoises).

On peut faire un parallèle entre le G7 de 2018 et Le temps d’une paix. Les deux se sont déroulés dans la magnifique région de Charlevoix. Pour y être allé à plusieurs reprises, les paysages y sont époustouflants. On y longe le fleuve Saint-Laurent qui s’élargit de plus en plus au fur et à mesure que l’on se dirige vers l’Est en direction de l’océan Atlantique.

Dans les deux cas, on est dans une période de changements. Lors du téléroman, le Québec passe tranquillement du monde rural au monde urbain. Les familles sont traditionnelles et sont constituées de nombreux enfants. L’Église catholique occupe une place centrale dans la vie des gens et des inventions viennent chambarder la vie des gens : quelques heureux ont le téléphone, les premières automobiles font leur apparition, le voyage du dirigeable R-100 cause tout un émoi et l’aviation décolle à peine. La Première Guerre mondiale a laissé une empreinte profonde sur les gens. La consommation est encore faible et les problèmes d’environnement apparaîtront bientôt à l’horizon.

En 2018, le monde est aussi en plein chambardement. Le monde est de plus en plus numérique : musique, journaux, films, photos, réseaux sociaux font maintenant partie d’une réalité virtuelle. On se questionne de plus en plus sur la consommation effrénée et l’environnement préoccupe de plus en plus la population. Celle-ci est maintenant majoritairement urbaine. Les familles ont de nombreuses formes et il y a peu d’enfants. D’ailleurs, le nombre d’aînés est plus élevé que celui des jeunes. Les conflits sont régionaux et le terrorisme est devenu une préoccupation majeure de sécurité. Et on pourrait étirer la liste.

Et la Saskatchewan dans tout cela ? Le côté le plus positif, hormis le côté politique, sera la plantation d’arbres dans la réserve de la biosphère de Redberry Lake. Cette plantation pourra atténuer l’impact environnemental des décisions prises au sommet du G7 à La Malbaie. Sinon, planifier un voyage dans Charlevoix dans le futur, ça vaut la peine pour de belles vacances !