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Horizons - chronique littéraire du Cercle des écrivains de la Saskatchewan

Que penser de l'« ordimobile »

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Crédit : John Schnobrich / Unsplash

Il y a eu l’hippomobile, c’est-à-dire les véhicules tirés par des chevaux, puis l’automobile, les véhicules mus à l’essence, ou à l’électricité. Mais depuis plusieurs années, l’ordinateur prend une place de plus en plus présente dans nos véhicules, d’où ce titre de l’« ordimobile ». Peut-être que le néologisme « infomobile » serait plus exact, selon le point de vue que l’on prend.

Dernièrement, notre véhicule montrant des signes d’usure, pour ne pas dire de vieillesse avancée, nous avons décidé d’aller à la recherche de l’automobile qui prendrait la relève.

Pour nous, une voiture consistait en une plateforme constituée d’une carrosserie, de quatre roues, d’un volant, d’une certaine capacité de passagers et de chargement, pouvant aller le plus loin possible avec le moins de carburant possible, et de quelques modules divers.

Premier constat, les véhicules usagés sont pratiquement aussi chers à l’achat que les véhicules neufs. Deuxième constatation, envisager un véhicule électrique ou hybride rechargeable est encore trop loin de notre réalité rurale (c’est possible en ville, mais chez nous, c’est un défi).

Et troisième observation, les vendeurs nous ont beaucoup plus vanté les mérites des capacités informatiques des véhicules que d’autres caractéristiques. Dans certains véhicules, on avait l’impression d’être dans le cockpit d’un avion tant il y avait de cadrans et de détails sur les écrans. Des écrans plus ou moins grands, plus ou moins tactiles, selon les marques.

Une fois le véhicule acheté (une hybride), il a fallu le synchroniser avec le centre de coordination de la compagnie. Mon téléphone cellulaire ayant décidé de ne pas collaborer ce jour-là, il a fallu quelques heures avant que le technicien en informatique du garage parvienne à rendre plus intelligente notre nouvelle automobile. Voulant faire une plaisanterie, j’ai demandé au vendeur si l’automobile pouvait aussi parler. Eh bien, oui ! J’ai donc, naturellement, le choix entre les voix de Siri ou d’Alexa.

Ce n’est plus un véhicule tel que je l’ai connu que je conduis maintenant. C’est littéralement un ordinateur doté d’une multitude d’applications. Je peux contrôler mon automobile à partir de mon téléphone cellulaire. Peut-être que mon téléphone et mon automobile décideront eux-mêmes un jour d’aller faire un petit voyage (comme on peut le voir dans une certaine annonce à la télévision). Me voilà maintenant propriétaire, en plus d’un téléphone intelligent, d’une automobile intelligente !

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