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Quelle suite pour "Des Fransaskois au milieu de la tourmente"?

Exposition sur les soldats Fransaskois

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les frères Boutin, Allyre et Alcide de Cantal

les frères Boutin, Allyre et Alcide de Cantal

Crédit : Isabelle Boutin Thorvardson
L’automne dernier, la direction de la Troupe du Jour m’a contacté pour me demander si je serais intéressé à travailler sur un projet de recherche avec eux. Pour marquer le 30e anniversaire de la compagnie, une subvention avait été obtenue de Patrimoine canadien pour préparer une exposition portant sur des anciens militaires fransaskois. L’exposition accompagnerait la tournée provinciale de la pièce de David Granger, Et le reflet de notre lune dansera. La pièce était inspirée de l’histoire d’un soldat fransaskois qui, durant la Deuxième Guerre mondiale, offrait des combats de boxe pour le divertissement des soldats afin d’éviter le front. L’exposition présenterait d’autres histoires de Franco-Canadiens de la Saskatchewan et Fransaskois qui avaient vécus des aventures intéressantes durant la guerre.

Lors d’une première rencontre avec la direction, il avait été question de développer les profils de six soldats; nous en avons préparé neuf qui explorent la participation de francophones de la Saskatchewan aux Première et Deuxième Guerres mondiales, la Guerre de Corée, la Guerre du Congo et les missions de paix des Casques bleus. Voici les noms des soldats qui ont fait partie de l’exposition : Roger Beauregard de Gravelbourg, Siméon « Sam » Boisvert de Willow Bunch, Jean Bonneau de Gravelbourg, les frères Allyre et Alcide Boutin de Cantal, Hervé Millette de Regina, André Nassan de Gravelbourg, la famille d’Alfred Petit de Duck Lake (trois générations de soldats), Emerald Ross de Gravelbourg et Allyre Sirois de Vonda.

L’exposition qui accompagnait la pièce de David Granger comprenait un panneau pour chaque soldat, ainsi qu’un petit cahier souvenir que le public pouvait garder.

Que devrait-il advenir de cette exposition? L’objectif de la Troupe du Jour était, dès le début, de remettre tout le matériel à la Société historique de la Saskatchewan (SHS) afin que l’exposition puisse avoir une plus grande visibilité, surtout dans les écoles fransaskoises et d’immersion de la province.

J’aimerais toutefois que la SHS fasse évoluer l’exposition. Six des neuf soldats décrits pour cette tournée ont déjà fait l’objet d’un article plus approfondi dans la Revue historique. Allyre Sirois a raconté ses aventures dans son livre Un Canadien derrière les lignes ennemies publié en 1991 aux Éditions Louis Riel. Dans plusieurs cas, il existe des entrevues avec le soldat lui-même ou un descendant. L’exposition pourrait ajouter un élément sonore pour permettre aux prochaines générations d’entendre les propos de ces patriotes. La SHS pourrait également ajouter les profils d’autres soldats fransaskois, ainsi que des artéfacts comme des uniformes portés par des soldats fransaskois ou une radio-mobile comme celle utilisée par Allyre Sirois durant la Deuxième Guerre mondiale. Une telle exposition amplifiée aiderait dans le développement d’une fierté pour nos ancêtres de la Saskatchewan. Des jeunes seraient possiblement motivés à connaître davantage le rôle des soldats fransaskois plutôt que se limiter à reproduire un champs de bataille en Europe. 

En 2018, ce sera le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Quelle belle occasion pour la SHS de développer un hommage aux Fransaskois pris au milieu de la tourmente des guerres du XXe siècle. 

 

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